• Chapitre 8


     

    Ni lui, ni moi ne savons comment nous comporter, la journée a été un peu conflictuelle. C’est finalement lui qui fait le premier pas en s’avançant vers moi à grandes enjambées. J’ai un mouvement de recul qui ne semble pas l’arrêter. Il me prend dans ses bras et m’embrasse très fort, il me soulève et j’enroule instinctivement mes jambes autour de sa taille, je ferme la porte avec la pointe des pieds puis il pivote et me plaque contre elle, la colère que j’avais s’est comme évaporée. Il m’embrasse avidement, il se colle encore plus à mon corps, je sens que ça ne le laisse pas indifférent ! Ses baisers me disent « désolé » mais son attitude me dit « je n’ai pas changé ». Qu’importe à cet instant, je suis totalement déconnectée. Je n’ai plus de contrôle sur mon propre corps, j’ai le souffle court et son contact me fait du bien. 

    Chapitre 8

    Il se dirige jusqu’au canapé, s’assoit, je suis sur lui, il relève mon t-shirt et éffleure ma poitrine de ses lèvres et sa langue, je me soumets complètement à ses caresses. Il est en train de la réveiller… cette autre moi, cette fille que je déteste, celle qui prend tout sans se poser de questions, celle qui a été créée par un autre, celle que je persiste à faire disparaître…

    Dans la passion du moment, je frotte mes genoux éraflés et un petit bruit de douleur s’échappe de ma bouche. Il arrête de m’embrasser et me souffle un « pardon » à l’oreille, je ne sais pas s’il me dit ça parce qu’il vient de réveiller ma douleur ou pour avoir été un con aujourd’hui.

    Il se relève et me porte toujours face à lui, il se dirige vers ma chambre, ouvre et referme la porte, me pose sur le lit et allume la lampe à côté de ce dernier. Il se pose à côté de moi, attrape ma jambe gauche puis sème des baisers de ma cheville jusqu’à mes genoux meurtris ensuite, il fait pareil avec ma jambe droite.

    Chapitre 8

    Je l’attrape par le cou pour l’inviter à m’embrasser, il attrape mes poignets pour les positionner au-dessus de ma tête et il passe sa deuxième main sous mon t-shirt. Il descend lentement et ses caresses se font de plus en plus audacieuses, il plonge sa main sous l’élastique de mon pantalon puis entame une série de mouvements excitants, je me cambre sous le plaisir qu’il me procure, je voudrais lui dire d’arrêter, mais elle, elle se laisse guider par le rythme effréné de sa main. Ma respiration est saccadée et je lutte pour ne pas faire de bruit, il m’embrasse et me mord la nuque ; juste sous le lobe de mon oreille, l’endroit qui me fait le plus d’effet ; tout en continuant sa danse stimulante. Il s’active et je me sens complètement partir, dans un dernier tremblement de plaisir, j’explose entre ses doigts.

    Il finit par relâcher mes poignets et retirer sa main en continuant à m’embrasser encore un peu, mais plus doucement. Je reste entre ses bras, pantelante, comblée et épuisée.

    Chapitre 8

    Il reste là à côté de moi, il ne dit pas un mot, il respire très vite, il est aussi essoufflé que moi et soudain, il se lève et se dirige vers la salle de bain, j’entends l’eau couler. Il fait nuit, mais je regarde mécaniquement par la fenêtre, je ne vois que la lueur de la lune. Alan sort de la petite pièce, s’approche de moi, il tient mon visage entre ses mains fraîches ; elles sentent bon l’amande douce ; m’embrasse de cette façon qui est la sienne ; mi-tendre, mi-fougueuse ; et les seuls mots que sa langue pousse hors de sa bouche sont « je vais rentrer ». Il se lève et je reste là sans prononcer le moindre son, puis, il disparaît dans la pénombre du couloir, le temps de me remettre de la situation, je bondis hors du lit et le rattrape devant la porte d’entrée.

    - Non, reste, s’il te plaît murmuré-je.

    Chapitre 8

    Il me toise de sa hauteur, il a le regard soucieux, c’est comme s’il désirait dire quelque chose, mais que c’était trop pénible pour sortir de sa bouche. Je me demande ce qu’il cache.

    - Tu es sûre de vouloir de moi près de toi ce soir ? me demande-t-il.

    - Oui, tu ne vas pas me laisser seule, pas après ça ? dis-je en agitant mes mains dans tous les sens.

    - Ce n’est pas ce que j’ai voulu, je me suis laissé entraîner, tu ne donnais pas de nouvelles, et même si je suis bon acteur, je me suis inquiété pour toi, je pensais que tu ne voulais plus me revoir, et David qui n'arrête pas de parler de toi, te voir là devant moi m’a complètement…

    Il ne finit pas sa phrase, mais je comprends, pour la première fois Alan ouvre enfin la bouche pour dire quelque chose qui a l’air plus que sincère. Je note qu’il confirme être bon acteur… j’avoue que ce n’est pas très rassurant. Mais je note aussi « David qui n’arrête pas de parler de toi » ! Ah oui ?! 

    - Pour ce qu’il vient de se passer, je ne t’ai pas non plus arrêté, , en fait l’autre fille en moi avait très envie que tu continues… dis-je embarrassée. Pour être honnête, j’ai détestais ton numéro cette après-midi, je n’avais qu’une envie être dans tes bras, j’avais besoin de toi et tout ce que j’ai eu en retour, c’était un bloc de glace, je me suis sentie si mal…

    - Je suis tellement désolé me coupe-t-il en embrassant mon front.

    Il me prend un instant dans ses bras, ça apaise les tensions entre nous, mais s’il croit que je vais oublier cette histoire avec David, il se fourre le doigt dans l’œil ! Je me dégage de son étreinte et pose les questions qui me brûlent les lèvres depuis le début !

    Chapitre 8

    - Pourquoi David ne fait que parler de moi ? Et pourquoi tu ne veux pas lui dire que nous sommes ensemble ? Dis-moi, dis-moi ce que tu caches Alan… ?

    Il ne répond pas tout de suite, il me regarde, ses lèvres bougent, mais aucun son ne sort de sa bouche, il s’assoit sur le canapé, prend une pose pénible, je le suis puis il souffle et s’exprime enfin.

    - Il est juste… Enfin, il est attiré par toi, c’est juste qu’il est trop timide et fleur bleue pour oser te dire les choses. Il ne fait que de parler de toi, depuis qu’il t’a croisé l’autre matin. Mais moi aussi, je suis sous ton charme, seulement moi, je suis un peu plus direct… et puis je t’ai vu la première ! 

    Je reste là à réfléchir à toute vitesse, alors la blondasse pétasse ce n’est pas sa nana, et quand il a dit qu’il voulait me courtiser ce n’était pas juste une plaisanterie, dire qu’il est aussi attiré par moi et que depuis tout ce temps, je fantasme sur lui, si j’avais fait le premier pas… si j’avais fait le premier pas, je ne serais pas avec Alan, et j’aime aussi être avec Alan, seigneur, c’est une torture. Et comment ça « je t’ai vu la première » il a cru que j’étais un morceau de viande ou quoi ?!

    - Bébé ? me dit-il d’un coup.

    - Oui, je… je réfléchissais, c’est pour ça que tu ne veux rien lui dire ?

    - C’est mon meilleur ami, je n’ai pas envie de lui briser le cœur… 

    - Il faudra pourtant bien lui dire, cette après-midi, il m’a dit qu’il avait envie d’apprendre à me connaître.

    - Je ne t’empêche pas de parler avec lui, mais la fille que j’ai vue là, dit-il en pointant du doigt ma chambre, je ne la veux que pour moi. 

    - Mais se voir en cachette et faire semblant, je ne sais pas faire Alan.

    - Encore quelques jours, laisse-moi juste quelques jours et je te promets que tout sera réglé. 

    - Quelques jours alors… finis-je par céder.

    Chapitre 8

    Il me remercie d’un baiser, un vrai baiser, celui où nos langues se rencontrent et qui déclenche des sensations encore plus enivrantes. Elle a encore plus envie de se coller contre lui, et savoir combien il est excité me rend encore plus déraisonnable. J’ai de plus en plus peur de finir par céder et de me retrouver dans une position où je ne pourrais plus faire marche arrière. 

    - Tu devrais rentrer en fait, j’ai peur que si tu restes…

    - Promis, je ne te toucherai pas m’assure-t-il.

    J’éteins et attrape sa main pour aller dans la chambre, il s’assoit au bord du lit pour retirer ses chaussures puis il enlève ses vêtements, laissant juste ce qu’il faut pour cacher le principal. Il m’attire à lui, j’enlève mon haut puis je lui caresse les cheveux et lui fais de petits baisers. C’est assez compliqué de ne pas se rendre compte à quel point il est enflammé… il a peut-être promis de ne pas me toucher, mais elle, elle est toujours éveillée et elle n’a rien promis du tout… !

    Chapitre 8

     

    Il doit être très tôt, car le jour pointe à peine le bout de son nez, je suis blottie dans les bras d'Alan. Il a l’air si paisible allongé à côté de moi, je pourrais le contempler pendant un moment, c’est sans compter sur mon envie pressante ! Je me faxe pour me dégager de son étreinte, sans le réveiller cette fois, et je file à la salle de bain. Une fois rafraîchie, je retourne auprès de mon apollon, il a bougé et s’est couché à l’autre extrémité, je remonte dans le lit et me colle à lui, il grogne et ça me fait rigoler. Me lever à réveiller la douleur dans mes genoux, du coup, je me remets à ruminer la journée de la veille, je regarde l’heure, 4h30, c’est trop tôt pour commencer à se morfondre. Je m’accroche à Alan et je finis par me rendormir. 

    Chapitre 8

    J’ai bien dormi, enfin une grasse matinée ; la première de mes vacances ; j’ouvre un œil, puis deux et m’étire dans mon grand lit, apparemment vide. Je me mets à paniquer un peu, le voilà qui s’est barré avant que je me lève pour rentrer tranquille, je regarde mon portable pas de messages et ses affaires ne sont plus là. Quel goujat. J'attrape un t-shirt qui traîne à côté du lit ; je m'apprête à me lever et la porte de la salle de bain s’ouvre et il en sort à moitié nu. La pression retombe et je ne peux m’empêcher de sourire.

    - Seigneur Alan ! mécriais-je.

    - Quoi ? 

    - Tu ne peux pas te balader comme ça !!

    - Pourquoi ça te fait de l’effet ? demande-t-il taquin.

    - Ai pitié d’une pauvre fille sans défense comme moi ! 

    Je me cache le visage et je l’entends rire ! C’est tellement bon, être au calme, juste lui et moi, comme un couple. C’est tout ce que je demande. Il m’attrape soudain les chevilles et m’attire jusqu’au bord du lit. Il attrape mes mains qui cachent mes yeux et les maintiens de part et d’autre de ma tête.

    - Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu une fille fragile, hier soir !

    - Chuuut !

    - Elle était plutôt ha…

    - Chuuuut ! 

    L’avoir fait, c’est une chose, l’entendre de sa bouche, s’en ai une autre. Je ne suis déjà pas très fière d’avoir mi céder hier soir. Enfin, c’est presque comme si de toute façon, j’avais déjà capitulé, je ferais mieux de m’abandonner maintenant qu’on en finisse. Heureusement, il ne lit pas dans mes pensées ! Je finis par dégager mes mains avant qu’il ne me dévoile à voix haute mes péchés de la nuit passée et je l’attrape pour l’allonger sur moi afin que je puisse l’embrasser, simple et efficace pour le faire taire !
    Il se relève pour aller s’habiller et je bondis sur mes deux pieds pour l’enlacer encore et lui déposer une kyrielle de baisers sur le dos. Il se retourne et m’embrasse comme dans les films, je trouve ça trop mignon !

    Chapitre 8

    Je lui dis tout bas que j’adore être avec lui, que je suis contente qu’il soit resté cette nuit. Il me fait un câlin et m’embrasse sur le front, il me répond « moi aussi ». Puis il disparaît derrière la porte de ma salle de bain.

     


     

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  • Commentaires

    1
    Fanny Carson
    Mercredi 28 Février 2018 à 21:01
    Moooh <3
      • Mercredi 28 Février 2018 à 22:32

        Héhé !!!! ^^

    2
    Jules
    Vendredi 16 Mars 2018 à 15:40
    Ca y est, je peux de nouveau plus le supporter !
      • Vendredi 16 Mars 2018 à 23:48
        Ptdrrrr !!!!!!!! L’ascenseur avec lui !!!!!
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