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    | ! Certains passages peuvent choquer la sensibilité des plus jeunes ! | 

     

     

    Chapitre 1 | Chapitre 2 |Chapitre 3 | Chapitre 4 |Chapitre 5 | Chapitre 6 | Chapitre 7 | Chapitre 8 | Chapitre 9 | Chapitre 10 |

    Chapitre 11 | Chapitre 12 | Chapitre 13 | Chapitre 14 | Chapitre 15 | Chapitre 16 | Chapitre 17 | Chapitre 18 | Chapitre 19 | Chapitre 20 |

    Chapitre 21 Chapitre 22 | Chapitre 23 | Chapitre 24 | Chapitre 25 | Chapitre 26 | Chapitre 27 | Chapitre 28 | Chapitre 29 | Chapitre 30 |

    Chapitre 31 | Chapitre 32 | Chapitre 33 | Chapitre 34 | Chapitre 35 | Chapitre 36 | Chapitre 37Chapitre 38 |

    Épilogue partie 1 | Partie 2 | Partie 3 | Partie 4 | Partie 5 |

     

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      I want to break free from your lies, you're so self satisfied I don't need you, I've got to break free... 

     


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      Prologue

    Les images pouvant être choquantes sont sous liens, à vous de ne pas cliquer ! Il n'est pas obligatoire de lire les passages -18 pour comprendre la suite de l'histoire !  

    Je suis responsable de ce que j'écris, mais vous êtes responsable de ce que vous lisez ! 

    Bonne lecture. ♥


     

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    En finir avec ma vie passée n’allait pas être de tout repos, un véritable challenge. J’ai fini par quitter, ce qui fut un temps, le nid familial. Après la mort de papa rien n’était comme avant, nous avions déjà du mal à nous entendre maman et moi, après ce drame tout allait de mal en pis. Je me suis donc résigné à rejoindre mon amie Tania dans son appartement. Un bel endroit coloré et chaleureux. Depuis quelque semaines, nous avons un nouveau voisin dans l’appartement du dessus ; un jeune et bruyant voisin ; un musicien d’après les dires de ma colocataire ! J’étais là sur le canapé à rêvasser pendant que Tania préparé ses fameux brownies quand tout à commencer.

    Incroyable, dire qu’il y a peu, nous étions dans une résidence paisible et sans problème. Le voilà arrivé et c’est déjà le souk. Je ne suis pas du genre râleuse, mais j’aime ma tranquillité, surtout le dimanche, le dimanche devrait être un jour sacré où règne le calme et surtout le silence.

    - Non mais tu l’entends encore avec cette chanson, c’est au moins la cinquième fois de la journée qu’il la répète, il devrait la connaître par cœur maintenant, râlais-je.

    - Ne sois pas si terrible me dit Tania, il vient tout juste d’arriver dans l’immeuble.

    - Et bien justement, raison de plus pour ne pas embêter les gentilles voisines que nous sommes, dis-je tout sourire.

    Après avoir ruminé, je rassemble mon courage et décide donc de monter toquer chez lui pour qu’il baisse un peu le volume. J’arrive devant la porte, j’hésite une dernière fois, me ressaisis et toque.

    J’entends encore la musique, je décide de taper un peu plus fort. La porte s’ouvre d’un coup d’un seul me prenant par surprise. Le jeune homme fait son apparition, charmant, c’est lui le nouveau voisin ? Je redeviens timide, je rougis comme une adolescente.

    - Salut, je… euh… je suis une des voisines du dessous, nous n’avons pas encore eu l’occasion de se rencontrer. Je m’appelle Jessica, dis-je timidement.

    - Ah, salut, oui, j’ai déjà rencontré la petite rouquine. Je suis Alan, que puis-je faire pour toi ? me demande-t-il gentiment.

    - Et bien, je me disais que tu pouvais peut-être faire un peu moins de bruit ! Tu sais, je ne veux pas t’embêter, mais j’avoue avoir un peu de mal avec tout ce tintamarre !

    - Ce tintamarre ? Mais c’est de l’art voyons !, me rétorque-t-il d’un air dubitatif.

    - J’avoue que de chez nous ça ressemble plus à un brouillard d’où provient un boucan infernal, dis-je en souriant.

    - Il n’y a pas de problème, je vais dire à mon ami de cesser toute hostilité pour la journée ! continue-t-il en riant.

    - Je te remercie, tu sais le dimanche s’est sacré ! Je suis encore désolée de t’avoir dérangé, tu m’excuseras auprès de ton ami.

    - Tu ne veux pas entrer un instant me propose-t-il.

    - Je… non, je ne veux pas vous déranger plus longtemps, mais merci quand même.

    - Bon et bien, une autre fois, peut-être, répond-il.

    - Oui, une autre fois, au revoir, dis-je disparaissant dans l’escalier.

    J’entends sa voix au loin me dire un « au revoir » mais je suis déjà presque sur le pallier, j’ai l’impression d’être partie comme une enfant, alors qu’il n’y avait pas de quoi fuir. Il était mignon, c’est vrai, mais pas assez pour me faire craquer, quoi qu’un peu peut-être, oh et puis zut après tout.

    J’arrive enfin en zone sécurisée, la ZS comme on l’appelle avec ma meilleure amie, la zone où tous les pouvoirs maléfiques des hommes n’ont aucun effet, du moins la plupart du temps ! Je sens l’odeur des brownies au four, cette odeur de chocolat qui entre dans mes narines m’enivre et puis d’un coup le silence enfin.

    - Ça y est, tu as joué les vipères m’aboie Tania.

    - Mais je ne suis pas une vipère et il était extrêmement charmant et sympathique, et écoute, ce ne fût pas en vain, donc un peu de respect !

    - J’avoue apprécier ce calme soudain pour ma lecture continue-t-elle.

    - Tu vois, parfois, il faut savoir se montrer ferme avec les hommes ! dis-je en riant. Tu savais qu’ils étaient deux toi ? lui demandais-je.

    - Non, j’ai déjà vu le grand brun, mais à part le souci musical, ils sont plutôt discrets, je trouve.

    - Ah, c’est rigolo que tu dises ça comme ça, il a parlé de toi comme « la petite rouquine » j’ai vu la lueur dans ses yeux… et surtout la bave dégoulinant de son menton, il ne fait pas de doute qu’il en pince pour toi, lui dis-je avec un sourire malin.

    - Oh toi alors tu ne changeras jamais, je suis sûre qu’il t’a plutôt tapé dans l’œil.

    - Moi ? Non ! C’est vrai qu’il est charmant, mais c’est tout, et puis maintenant, je suis grillée, je suis la pénible de service, en revanche, tu as toutes tes chances dis-je.

    - Il aura au moins le mérite d’avoir cerné le personnage me lance-t-elle en rigolant.

    - Très drôle ! Ne laisse pas cramer mes brownies plutôt au lieu de raconter des bêtises !

    Je me dirige vers ma chambre et m’allonge sur le lit. C’est vrai, suis-je si pénible que ça, non, je ne pense pas, j’aime ma tranquillité ce n’est pas un crime enfin. Et puis il n’avait pas l’air de l’avoir si mal pris, sauf peut-être quand j’ai parlé de tintamarre. D’un côté, c’était plutôt vrai d’ici les sons ont l’air vraiment bizarre. Quoi qu’il en soit je suis sûre que ceci ne m’aura pas porté préjudice. Cette journée, ce fini tranquillement, c’est mon tour de préparer le dîner. On décide de regarder notre série préférée ce soir avant de se coucher. Je regagne enfin ma chambre et rêvasse encore allonger sur le lit. Je rêve d’une vie paisible, de trouver un homme bien, d’avoir un chien et des enfants dans une petite maison bleue. Puis je m’endors finalement avec ces pensées agréables en tête.

    Un nouveau jour se lève, il est 8h12, je me dis que je peux rester jusqu’à la demi et je reste emmitouflée dans mes couettes. Je pense à ce que je vais faire aujourd’hui, j’ai enfin les vacances que j’attends depuis des mois. Tania est dans la cuisine, j’entends des bruits de vaisselle. Elle est encore en retard et doit boire son café en quatrième vitesse, comme tous les lundis ! Finalement, j’attrape mon livre et le continue. La porte de la salle de bain claque et me tire de ma lecture, je décide donc de me lever.

    Je vais finalement prendre ma douche. Je me prélasse sous le jet d’eau chaude, je n’ai pas envie de sortir de cette douche. Il est 9h passés, je sors enfin et m’enroule dans mon peignoir girly. Je me sers un bol de céréales. Le facteur a déjà dû passer, je sors chercher le courrier. Je réalise soudain entendre des pas dans l’escalier, zut qu’elle tenue parfaite pour voir son voisin de bon matin. Je présume que c’est Alan qui descend, je me tourne donc en faisant un petit signe de la main. Et là, c’est le drame, il est grand, il est blond, il a des yeux magnifiques, il est terriblement craquant et ce n’est visiblement pas Alan. Je rougis tellement que je ressemble à une tomate. La honte.

    - Sal… ut..., je bégaie presque en disant cela.

    - Hey ! Trop cool, la tenue, ricane-t-il.

    Et il sort en rigolant, un peu trop fort à mon goût d’ailleurs, et je reste là à le regarder s’éloigner en restant pétrifié et accessoirement en matant la plus belle paire de fesses que j’ai jamais vues.

    Je rentre enfin et reste prostrée devant la porte, Tania qui est là et s’apprête à partir me regarde, elle me dit quelque chose, mais je n’ai pas entendue, je suis complétement dans un autre monde.

    - Allô ! Jess ! finit-elle par me dire.

    - Je…

    - Jessy ?

    - Il…

    - Jessica ?

    - Il vient réellement de se foutre de ma gueule ?

    - Hein ? Mais qui ? me questionne-t-elle.

    - Le plus beau blond de toute la planète. Dis-je avec le sourire le plus éclatant de toute ma vie.

    - Oh ! Toi alors ! Dit-elle en rigolant.

    - Je t’assure qu’il était parfait, enfin jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche.

    - En même temps vu ta tenue, j’aurais moi aussi rigoler ! Allez, il faut que je file, je suis en retard !

    - Comme tous les lundis ! dis-je pour la taquiner.

    - Oui, comme tous les lundis ! répète-t-elle en souriant.

    Et je reste là, seule, devant la porte, en pensant que j’ai raté l’occasion de m’habiller comme il faut pour aller chercher le courrier, oh le courrier, j’en ai oublié de le prendre. Je décide de ne pas tenter le diable une seconde fois, j’irais le chercher quand je serais présentable !

    Je décide de consacrer ma matinée au rangement de l’appartement et à la peinture. Quand je peins, je ne vois pas le temps passer, il est déjà 14h, je commence tout de même à avoir un petit creux. Je prends ma carte et décide d’aller faire un tour en ville manger un petit truc. En rentrant, je m’arrête au parc, il fait beau et j’ai envie de profiter de ce moment. Et là au loin, je le vois, encore lui, encore ce blond à tomber par terre. Je ne m’en rends pas compte tout de suite, mais je finis vite par voir la blondasse pétasse accrochée à son bras. Je dois dire que je suis déçue au plus haut point… Même si je me doutais qu’avec la tenue de ce matin, j’étais grillée à mille lieux, je me suis dit que ça pouvait encore s’arranger, mais là, je ne pourrais jamais me débarrasser d’une petite amie… aussi… particulière. Et pour couronner le tout, ils se dirigent par ici. Mon dieu, ils tournent dans mon allée, je fais mine de regarder par terre, ouf, ils passent et ne me voient même pas, je ne sais pas si je dois être reconnaissante ou frustrer qu’il ne m’est pas reconnu.

    Je rentre à la maison. Tania doit être à la salle de sport. Je vais dans ma chambre et me pose sur mon lit, je regarde le plafond, je ne sais même pas comment il s’appelle, il a visiblement l’air d’être pris, mais je n’arrête pas de penser à lui, a ses yeux magnifiques, son sourire enjôleur et sa tignasse blonde coiffée bizarrement. Il occupe toutes mes pensées… Il m’obsède et il vit juste au-dessus de chez-moi, et même si ça se trouve, il dort exactement au-dessus de ma tête. Cette pensée me rend complètement folle, j’ai envie de monter les marches quatre à quatre et… et quoi ? Le voir dans les bras de sa pouf aux cheveux rose, non merci. Même s’il est déjà pris, j’ai hâte de le revoir.

     


     

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    Il est 14h, nous sommes Jeudi. Trois, ça fait trois jours que je n’ai pas revu son adorable minois. Et je suis là, comme un lion en cage à tourner en rond, Tania ne m’en parle pas encore, mais je pense qu’elle a bien dû remarquer que ça ne tourne pas rond chez moi ! Je suis en train de boire mon café, posée dans le bureau. Et là, la musique. J’entends la musique qui vient de chez eux. Est-ce lui ou bien Alan, je ne sais pas, ça me plait de penser que c’est lui. J’ai envie de monter pour râler encore une fois, non pas que la musique me dérange cette fois, mais juste pour avoir une petite chance de le voir. Ne serait-ce pas un peu trop si je montée encore une fois ? Et si je jouais à la bonne voisine ? Je pourrais rapporter des petits biscuits. Je décide de me mettre aux fourneaux.

    J’ai mis la cuisine sens dessus-dessous, mais j’ai enfin fini, je nettoie tout ce bazar et je file prendre une douche et me changer. Hors de question de le revoir dans une tenue qui ne me mettrait pas en valeur ! Enfin prête, je prends l’assiette de biscuits et file à l’étage du dessus. Il y a toujours de la musique, je toque encore un peu plus fort. Toujours personne. J’ose ou pas ?! Allez, je suis d’humeur audacieuse aujourd’hui. Je pose la main sur la poignée et ouvre la porte.

    - Hello, il y a quelqu’un ? Cris-je assez fort.

    Ça marche, car la musique s’arrête. De la chambre qui se trouve au-dessus de celle de Tania en sort Alan. Et là dans ma petite tête, je me dis que si c’est sa chambre, mon bel Apollon et dans celle qui se trouve juste au-dessus de la mienne. Je souris.

    - Hey ! Jessica ! me lance-t-il.

    - Excuse-moi d’être entrée sans y avoir était invitée dis-je embêtée.

    - Oh, mais non il n’y a pas de problème, tu as bien fait, car je n’avais rien entendu m’assure-t-il.

    - Promis, je ne suis pas venue me plaindre aujourd’hui ! Dis-je en rigolant. J’ai apporté des biscuits !

    - Miam, j’ai un petit creux, tu tombes à pic !

    Je lui tends l’assiette qu’il pose sur la table. Je regarde l’appartement. Et je vois qu’il me regarde.

    - Tu le trouves à ton goût ? me questionne-t-il.

    - Ah oui, j’étais juste en train de me dire que je me sentais comme à la maison ! À part quelques objets le nôtre est exactement pareil.

    - L’avantage ou l’inconvénient de louer un meublé ! Assieds-toi, continu-t-il.

    Je prends place autour de la petite table. On papote un peu de tout et de rien. Il complimente mes biscuits au sucre et me propose à boire.

    Je m'excuse encore une fois d’être venue râler dimanche et j'en profite pour en savoir un petit peu plus sur mon homme mystère !

    - J’espère juste que ça n’a pas dérangé ton ami ? Dis-je en quête d’informations.

    - Oh David !? Non, il est plutôt cool. Et entre nous, il a dû reprendre cette chanson au moins…

    - Cinq fois dit-on ensemble.

    Nous rigolons de vive voix ! Mais j’ai surtout retenu qu’il s’appelle David, enfin un prénom sur un visage.

    - J’aime beaucoup ce que tu jouais quand je suis entrée !

    - Finalement, tu aimes la musique ? dit-il le sourcil levé.

    - Mais bien sûr que j’aime la musique, mais pas le dimanche toute la journée !

    Il rit et me dit que c’est sa propre composition et qu’avec David et deux autres amis, ils ont créé un groupe. Juste pour le plaisir.

    - Ça a l’air sympa ! dis-je enthousiaste.

    - Ça l’est !

    - J’aimerais savoir jouer de la guitare ! lancais-je.

    - Viens ! me dit-il

    Il se lève, attrape sa guitare, pousse les objets sur la table basse et s’assied dessus jambe écartées.

    - Et bien viens me répète-t-il en montrant le creux entre ses jambes.

    Je me lève à mon tour, assez gênée ; il me sourit, il est plutôt mignon ; et m’assieds devant lui. Il place la guitare au-dessus de mes jambes et positionne mes mains sur les cordes.

    - Tu vois, tu te mets comme ça me chuchote-t-il au creux de l’oreille.

    Il me donne des frissons à me parler si près, je sens son souffle dans mon cou. Les effluves de son parfum m’enivrent.

    Il pose ses mains par-dessus les miennes. Elles sont grandes ça m’impressionne. Il me fait jouer l’intro de Smoke on the water de Deep Purple. C’est amusant ! Je tourne la tête et lui souris, il me rend mon sourire. Il me fait jouer autre chose, un morceau que je ne connais pas. Puis au bout de quelques minutes quelque chose se passe, je sens ses jambes se coller un peu plus aux miennes. Un peu trop aux miennes. Son étreinte se fait plus sensuelle et ça commence à me gêner un peu, mais en même temps, je suis flattée de lui plaire. Je me dis qu’il est quand même mignon, qu’on s’entend bien et qu'a priori, il est célibataire, alors que David, je n’ai encore jamais discuté avec lui et m’a déjà l’air en bonne compagnie. Je n’ai pas envie de courir après une chimère. J’ai l’impression d’avoir pensé pendant une éternité. Je tourne la tête, il a ce regard qui ferait tomber les culottes de toutes les filles aux environs. Je souris, encore, comme une idiote, il me rend la pareille et je le vois s’approcher de mon visage, je me laisse guider par son souffle. Et là, on entend des gloussements de bécasse provenir du palier et la porte s’ouvre laissant apparaître David et sa barbie. Elle se fige en nous voyant, David rencontre le regard d’Alan et il a quelque chose de mauvais. Je me sens immédiatement bête et mal à l’aise.

    - David ! Tu rentres déjà ? s’écrit Alan, apparemment aussi gêné.

    - Oui, tu voulais peut-être plus de temps ? répond David sarcastique.

    - Je…, je crois que je vais vous laisser dis-je en me dépêtrant des bras d’Alan.

    - Oui, je crois que c’est mieux, lâche David me regardant à peine.

    - Merci, je ne crois pas avoir besoin de ton avis dis-je assez sûre de moi.

    J’ai beau le trouver mignon, ça ne lui donne pas le droit de se comporter comme un con. Je fais un petit signe vers Alan et disparais de leur appartement.

    Je descends, rentre, puis j’entends la porte de chez eux. Je vais regarder par la fenêtre, c’est Miss pinbèche qui s'en va. Je me demande encore ce qu’il vient de se passer. On a commis aucun crime de ce que je sache ? Oh, je capitule, je renonce à savoir le pourquoi du comment ! Je crois que c’est raté avec les voisins ! Et puis tant pis ce n’était pas si important, non ? Allez, stop, je débranche mon cerveau et j’arrête de penser à eux. Je décide d’aller un peu sur l'ordinateur. Je reste là bien vingt ou trente minutes puis ça toque à la porte. J’y vais, j’ouvre, c’est Alan.

    - Alan ? dis-je incrédule.

    - Écoute, je suis… enfin David est… enfin, je suis désolé de ce qu’il vient de se passer. Je crois que l’on devrait être juste amis me dit Alan plutôt mal l’aise.

    - Des amis ? Mmmm pourquoi pas. Je n’ai pas envie de me compliquer la vie. Et je n’ai pas vraiment compris ce qu’il s'est passé tout à l’heure.

    Il ne répond pas à ma question silencieuse et continu.

    - On devrait se faire un dîner, ce week-end, tous les quatre, ça pourrait être un bon début ?

    - Et bien, je crois que oui, répondis-je.

    - Samedi soir ? me demande-t-il.

    - Se sera parfait, on ramène le dessert.

    - Bien, conclut-il, à samedi soir !

    Et il s’en va. Eh bien voilà une relation tuée dans l’œuf. D’un côté, c’est mieux comme ça. Ça évite les problèmes de voisinage. Il est 18h passés, je vais regarder quoi préparer pour le dîner. Tania ne devrait plus tarder à rentrer. Je finis de préparer la salade et décide en attendant son retour de m’allonger sur le canapé avec mes écouteurs. La semaine n’est pas finie et elle est déjà exaspérante.
    Je sens qu’on me bouscule, j’ai dû m’endormir, j’ouvre les yeux et je vois Tania penchée sur moi.

    - Hey ! Salut la marmotte ! me lance-t-elle enthousiaste.

    - Salut ! dis-je ensommeillée.

    - Oh ben t’as une petite mine ce soir, c’est encore à cause du beau blond ?

    - Si tu savais, assieds-toi, j’ai pleins de choses à te raconter.

    Je lui raconte mon après-midi en détail. De la préparation des petits biscuits au sucre, en passant par la leçon de guitare la plus sensuelle puis par l’interruption soudaine de celle-ci par David et enfin par la visite d’Alan pour me dire qu’au final, nous ne serons jamais que des amis.

    - Oh ben, tu as passé une après-midi bien chargée, je comprends ta petite mine dit-elle compatissante.

    - Moui, dure journée, je ne sais plus où j’en suis dis-je peinée.

    - Te fais pas de mouron, c’est une ZS ici, tu dois me ressortir ton sourire ! Ce ne sont que des hommes, ils ne savent pas ce qu’ils perdent crois-moi !

    - Tu as raison, mais je ne sais pas pourquoi ça me tracasse autant. D’ailleurs, j’ai oublié de te dire qu’au passage Alan nous invite samedi soir à dîner.

    - Ah ! Et bien ça peut être sympa, repartir sur de bonnes bases.

    J'acquiesce et nous nous levons pour aller manger. Tania me raconte aussi sa journée puis nous regardons quelques épisodes de Misfits avant d’aller dans nos chambres. Comme tous les autres soirs de la semaine, je rumine et ne fais que penser aux garçons. J’essaie encore de comprendre ce qu’il s’est passé cette aprèm. Je tourne et me retourne encore dans mon lit, j’ai chaud et je suis énervée. Je décide de sortir prendre l’air sur la terrasse. Je me vautre sur la rambarde, l’air frais me fait du bien. J’entends la porte de leur balcon s’ouvrir, je ne peux m’empêcher de lever la tête pour jeter un coup d’œil. C’est Alan. Décidément, je ne fais que tomber sur lui. Il baisse la tête et me voit.

    - Du mal à dormir ? dis-je assez fort pour qu’il m’entende.

    - Un peu me répond-il blasé.

    - Ça te dirait de marcher un peu avec moi dans le quartier ? demandais-je.

    - J’arrive ! dit-il.

     


     

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    Et bien, je n’aurais pas eu besoin d’user de tous mes charmes pour le convaincre de venir marcher avec moi ! Je suis plutôt contente, j’aime bien la compagnie d’Alan et j’espère secrètement qu’il m’en dira plus sur ce qu’il s’est passé cette après-midi. Qui a dit que j’allais lâcher l’affaire si facilement ? Pas moi en tout cas ! Je ne suis pas maquillée et en pyjama et au final, je m’en fiche, je troque juste mes pantoufles lapin contre des ballerines, histoire de rester tout de même un peu crédible et enfile un gilet. Je sors, il est devant la porte, lui aussi est en pyjama, sauf qu’il n’a pas l’air ringard, lui ! Finalement, j’ai un peu honte de ma tenue !

    - Tu es très jolie comme ça me dit-il.

    Euh, vient-il réellement de me faire un compliment alors que je suis en pyjama rose ?, sérieusement pourquoi n’ai-je pas le droit de lui sauter dessus, là tout de suite ? Ah oui, c’est vrai, le pacte de l’amitié.

    - Tu es plutôt pas mal en pyjama ! dis-je aussi avec un grand sourire.

    - Madame ! lance-t-il en me tendant son bras.

    - Et galant en plus de ça !

    Il me sourit, j’attrape son bras et nous sortons de l’immeuble. Nous marchons un moment en silence et nous arrivons au parc. C’est tellement calme à cette heure. Je n’ose pas parler, j’ai peur de briser quelque chose. On arrive enfin dans un coin tranquille.

    - Tu veux qu'on s'asseye ? dit-il brusquement.

    - Euh… Oui pourquoi pas répondis-je.

    On s'assied sur le premier banc à notre vue. L’atmosphère est tendue, et je déteste ça.

     

    - Ça va Alan ?

    - Oui, je suis juste… pensif répond-t-il.

    - Et bien, tu penses tellement que personne n’ose parler.

    - Oh, je suis désolé de gâcher ta soirée me dit-il peiné.

    - Mais non enfin, mais parle-moi, je t’écoute.

    Il s’approche, tend la main vers mon visage, il me sourit, me caresse la joue, ouvre la bouche puis la referme.

    - Tu es vraiment très belle finit-il par me dire.

    - Alan… dis-je en attrapant sa main.

    - Je sais, je sais ce que je t’ai dit tout à l’heure. Je ne suis pas sûr d’avoir envie de respecter ça.

    Hein ? Quoi ? Mais il est compliqué comme garçon… Ai-je vraiment l’air d’avoir envie de me compliquer la vie autant que ça ? Je fais mine de ne pas avoir entendu et lui pose enfin la question qui me brûle les lèvres depuis une décennie.

     

    - Dis-moi ce qu’il s’est passé cette après-midi, pourquoi David avait l'air si…

    - Rien, David est parfois un ours grognon, je ne sais pas pourquoi il s'est emporté.

    Ah, et bien me voilà un peu déçue, je pensais que je lui plaisais et qu’il était jaloux de me voir dans les bras d’Alan. Au moins me voilà fixée même si je ne suis pas convaincue.

    - D’accord dis-je mollement.

     Il se fait vraiment tard et je commence à avoir froid. Je ne sais pas si c’était réellement une bonne idée d’aller prendre l’air en compagnie d’Alan. Bien qu’il soit adorable, je suis encore plus embrouillée. Je lui suggère que nous rentrions, il acquiesce et nous repartons en direction de l’immeuble dans un silence pesant ; voir carrément mortel. Je jette de temps un temps un regard vers lui, je le vois ruminer, penser… c’est presque insupportable de se demander à quoi il pense. Nous sommes bientôt arrivés et je n’ai qu’une hâte ; rentrer. Je suis tellement ailleurs et fais si peu attention où je mets les pieds que je manque de tomber, Alan me soutient et me rattrape, je croise son regard et je l’entends marmonner « Oh et puis merde » avant de m’embrasser.
    Je suis surprise, je résiste un peu ; les 30 premières secondes, histoire de dire que j’ai résisté ; puis je me laisse aller à ce tendre moment. Un moment qui ne semble pas s’arrêter.

    Je suis là dans ses bras, je suis si bien, j’aimerais rester là toute ma vie. Alan sourit, je sens qu’il va dire quelque chose. Pourvu qu’il ne gâche pas ce moment.

    - Eh bien, j’ai cru que tu allais me frapper, j’ai hésité longtemps avant de sauter le pas me dit-il tout sourire.

    Je ris, je ne sais pas quoi lui répondre et je n’en ai de toute façon pas le temps, car il surenchérit presque immédiatement.

    - Écoute, je sais que ce n’est pas correct mais est-ce qu’on pourrait pour le moment être juste nous… ?

    - Comment ça juste, nous ? dis-je interloquée.

    - Garder ça entre nous, je…

    - Sérieusement, Alan ? dis-je le coupant dans sa phrase.

    - Seulement quelque temps me dit-il.

    - Tu as honte d’être avec moi ou tu as peur de David ? lui demandé-je.

    - Mais non enfin, juste que je n’ai pas envie d’en parler à tout le monde pour l’instant est-ce mal ?

    - Bien dis-je.

    Non mais vraiment, je n’ai jamais entendu ça de ma vie, je le regarde avec l’œil mauvais, ça m’a énervé d’entendre ça. Je commence à partir furibarde, le laissant là tout seul. J’ai vraiment hâte de rentrer pour oublier ça au plus vite. Je suis presque arrivée, me voilà devant la porte de l’immeuble, puis en moins de temps qu’il n’en faut pour le réaliser me voilà plaqué contre celle-ci, face à Alan qui me tient par les poignets, je m’apprête à ouvrir la bouche pour savoir ce qu’il fait exactement, mais je n’en ai pas le temps, il m’embrasse si passionnément que je me laisse aller.

    Après ce baiser si fougueux, il me regarde.

    - Pourrais-tu me lâcher maintenant lui priais-je.

    - Seulement si tu ne t’échappes pas me répond-il.

    - D’accord.

    - J’ai vraiment envie d’être avec toi dit-il en me lâchant les poignets, je te demande juste un peu de temps.

    - Ok, je veux bien t’en laisser.

    - Merci me dit-il.

    - Il se fait vraiment tard, je suis vraiment fatiguée, j’aimerais rentrer dormir maintenant.

    Il attrape ma main et m’ouvre la porte, il m’embrasse encore une dernière fois avant de disparaître dans les escaliers. Voilà une soirée plutôt mouvementée. Je ne m’attendais pas à ça en lui proposant de marcher un peu. Je rentre discrètement, pas l’ombre d’un bruit dans l’appart, Tania doit dormir profondément, de toute façon, elle n’entendrait pas une bombe. Je me faufile jusqu’à ma chambre et commence à penser à tout ce qu’il se passe. Je n’avais clairement pas flashé sur Alan au départ et me voilà entretenant une relation secrète avec lui. Relation secrète, mon dieu, j’ai l’impression d’avoir 15 ans, mais bon, s’il a besoin de ça, je veux bien faire un petit effort.

    Le lendemain, réveil difficile, j’ai si peu dormi. Je me retourne, il est 7h, sérieusement ? Fichue horloge interne. Je rumine déjà à cette heure-ci, ça annonce le reste de la journée. Ça fait à peine une semaine que je connais les voisins et je « sors » déjà avec l’un deux alors que j’ai craqué sur l’autre. Mon dieu, mais quel genre de fille suis-je ?

    Il me reste encore 2 semaines de vacances, j’espère bien en profiter au lieu de rester là à me morfondre. Je décide de me lever, aller courir un peu ne peut pas me faire de mal. J’enfile mon survèt’ et sors de ma chambre. Tania est là, à boire son café.

    - Eh bien, eh bien ! dit-elle.

    - Quoi ?

    - En vacances et déjà debout pour aller courir, ça te ressemble si peu !

    - Oh ! Est-ce que je n’ai pas le droit de changer mes habitudes de vieille fille ?

    - Ah si, si ! dit-elle en riant, c’est juste que c’est étrange de te voir de si bon matin pendant tes vacances !

    Je lui tire la langue et file. Je mets mon iPod en route et commence à courir. J’arrête enfin d’avoir la tête ailleurs. Courir me fait vraiment du bien, ça fait 1 heure que je file à travers le quartier. Je décide qu’il est temps de rentrer. J’arrive devant l’immeuble et range ma musique. Le temps de lever les yeux et ils sont là ; nos nouveaux voisins. Mon dieu, voilà la situation la plus embarrassante de toute ma vie, je ne sais même pas comment me comporter.

    - Salut ! lance David souriant.

    - Salut ! dit Alan apparemment plus à l’aise que moi.

    - Salut les garçons ! dis-je complètement paniquée.

    - Tu es bien matinale ajoute David.

    - Oui, j’avais besoin d’évacuer.

    - Tu as raison ça fait du bien le sport ! Je te souhaite une bonne journée conclut-il.

    - Oui, bonne journée à vous dis-je en partant.

    - Je te rejoins David, j’ai oublié un truc là-haut crie Alan.

    J’entends David lui répondre de se dépêcher puis j’entre dans le hall. Alan est sur mes talons, il m’attrape, me pousse hors de vue et m’embrasse passionnément.

    - Je t’ai manqué ? lui demandais-je.

    - Oui, j’ai eu envie de faire ça depuis que je suis levé.

    - Moi aussi dis-je avant de l’embrasser à nouveau.

    - Tient me dit-il en me donnant un bout de papier.

    Je l’interroge du regard.

    - Mon numéro de portable répond-il à ma question silencieuse.

    - Effectivement, ça pourrait être utile.

    - Je dois y aller ajoute-t-il, j’ai hâte de te revoir finit-il par me dire en m’embrassant une dernière fois avant de disparaître derrière la porte.

    Je rentre. Je vais dans ma chambre et pose le morceau de papier sur le lit. Je prends des vêtements et décampe sous la douche me débarrasser de toute cette transpiration. Je reste sous le jet d’eau chaude un moment avant de me faire couler un bon bain bien bouillant. Je reste là jusqu’à ce que la peau de mes mains et mes pieds deviennent toutes fripées ! Je m’habille enfin et me jette complétement sur le lit, j’attrape mon portable, entre son numéro et lui envoie un petit « salut ! :p » à peine le temps de me retourner que je reçois « salut beauté ! :p ».

     


     

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    Je suis affalée sur mon lit, je lui envoie un texto entre deux pages de mon livre. Je lui dis que j’ai hâte de le retrouver pour pouvoir passer un peu de temps en sa compagnie et il me répond qu’il espère me retrouver ce soir dans mon sublime pyjama rose pour aller faire un petit tour. Sérieusement, je compte bien être plus belle qu’hier soir pour ce petit rendez-vous secret.

    Je finis de lire mon chapitre avant d’aller manger un morceau, plutôt grignoter un morceau, je mange si peu en ce moment, je suis tellement accaparée par ce qu’il se passe dans ma vie que j’ai du mal à manger. Je me fais un sandwich pour aller sur l’ordinateur. Je fais un tour sur mon forum préféré, voir les nouveautés et faire un coucou aux copains virtuels. Puis je reprends ma peinture, il serait quand même temps de la finir.

    - Salut, salut dit une petite voix dans l’entrée.

    Je regarde l’heure, il est 14h. Je sors la tête du bureau, c’est Tania.

    - Déjà là ? dis-je.

    - Oui, ils nous ont laissés notre après-midi, ils avaient besoin de fermer l’agence.

    - Cool, on va pouvoir passer le reste de la journée entre copines alors ?

    - Oui, par contre j’ai décidé de rendre visite à mes parents, je partirais en fin de soirée, je resterais jusqu’en fin de journée demain, m’annonce-t-elle.

    - Ah, ça fait longtemps qu’on ne les a pas vus, c’est vrai.

    - Tu veux venir avoir moi ? demande-t-elle.

    - J’aimerais bien, mais pas cette fois répondis-je.

    J’ai autre chose en tête, quelque chose que je ne peux révéler à personne. C’est surement l’occasion de passer du temps avec Alan sans être dérangé, j’espère que cette idée va lui plaire !

    - Bien ! Alors petite aprèm shopping ? propose-t-elle.

    - Oh que oui dis-je enthousiaste.

    On passe le reste de la journée à faire les boutiques, je redoute l’appel de mon banquier, j’ai dépensé des sommes pharamineuses en fringues et chaussures, comme si je n’en avais pas assez ! Alan m’envoie un message pour me dire qu’il est rentré. Je ne réponds pas tout de suite, je suis avec Tania, elle est en train de préparer sa valise. Petit câlin avant son départ et elle m’assure d’être de retour demain avant le dîner.

    Je rentre, ferme la porte, me voilà seule. Je réponds à Alan, lui disant que ma colocataire quitte le nid jusqu’à demain en fin de journée et que s’il veut passer la soirée avec moi ça pourrait être sympa. En attendant sa réponse, je mets un peu de musique et vais trier la tonne de vêtements qui dort déjà dans ma commode.

    Je croule sous les sacs de shopping et les sacs de fringues que je vais donner. Je suis en train d’essayer tous les vêtements possibles, c’est tellement dur de faire le tri ! Mais mon dieu, certains trucs ne me correspondent vraiment pas. Je me coiffe et sors une robe pour ce soir. J’écoute du Dépêche Mode ça me met dans l’ambiance, je joue les chanteuses devant mon miroir. Quand mon micro virtuel se met à vibrer, je sursaute. C’est Alan, il répond enfin, je lis et je ris, il dit qu’il adore mon style musical et que si je voulais bien lui ouvrir la porte, il en serait reconnaissant ! J’accours à la porte et ouvre.

    - Bonsoir mademoiselle me murmure-t-il à l’oreille.

    - Monsieur, puis-je vous aider ? dis-je.

    - Tu es tellement belle, si j’avais su, j’aurais mis une cravate dit-il.

    - Inutile, tu es très bien comme ça avouais-je.

    Il sourit, m’embrasse sur la joue, attrape ma main et me tend une rose.

    C’est tellement romantique, il me fait craquer. Je rougis.

    - Oh Alan, c’est tellement… adorable.

    - Pour la plus belle des fleurs me dit-il.

    Bon c’est un peu cliché, mais c’est mignon et ça fait plaisir. Et il est là à me regarder avec ce regard encore, ça donne des papillons dans le ventre, il va me faire perdre le contrôle. Je détourne le regard et sens le parfum de la rose. Je la mets dans un vase et la pose sur la table.

    - Tu faisais quoi avant que j’arrive ? demande-t-il.

    - Danser, chanter et accessoirement trier des vêtements !

    - Danser et chanter… ? dit-il interrogateur.

    - Bien oui quoi ?

    - Rien, laisse-moi juste imaginer ça !

    La musique tourne toujours, je me laisse aller sur la mélodie et me mets à danser. Ça a l’air de lui plaire, il me sourit, il attrape mes mains et me fait danser. La musique est plutôt entraînante, mais nous dansons tranquillement.

    Il m’embrasse, un baiser qui devient envahissant, passionnant, trop même. Je finis par ne plus pouvoir respirer. Je me dégage tant bien que mal de ces bras.

    - Tu as faim ?

    - Très !

    Je crois bien qu’il ne parle pas de nourriture quand il me répond comme ça. Je me risque à lui demander ce qu’il veut manger en espérant ne pas entendre « toi » comme réponse ! Il sourit à pleine dent, c’est mal barré !

    - Ce que tu me feras de mieux avec ce qu’il y a dans le frigo, je ne suis pas difficile !

    Ouf, je me demande s’il n’a pas lu dans mes pensées pour se raviser si vite. J’ouvre mon frigo, je bloque, je vais faire du poisson. Alan me donne un coup de main pour préparer à manger. Je sors une bouteille de blanc et nous sers deux verres. On discute musique, l’ambiance est toujours sur un fond de Dépêche Mode, il adore et ça me plaît. Nous passons enfin à table.

    - Alors qu’elle a été ton excuse pour t’échapper ? l’interrogé-je.

    - Une fille ; il hésite ; rencontré sur Tinder déclare-t-il.

    - Donc il n’attend pas que tu rentres de bonne heure ?

    - Non, il m’a dit de passer une bonne soirée et c’est ce que je fais me dit-il en caressant ma main.

    Nous avons terminé notre dîner. Il m’aide à débarrasser et tout ranger. Je coupe la musique, éteins les lumières et attrape sa main. Je nous dirige vers ma chambre.

    - Il y a eu la guerre ici ou quoi ? s’exclame-t-il.

    - Non, juste une femme qui revient de shopping et qui trie ses vêtements, en fait oui c’est tout comme !

    Nous rigolons et il s’installe sur mon lit, je ramasse tout ce bazar et m’assois en tailleur à l’opposé. On bavarde, je lui parle de la fille que j’étais au lycée et il est attentif, il m’écoute, il parle très peu de lui, c’est assez intimidant. Il se rapproche et caresse ma cheville, ça me fait frissonner et je sursaute.

    - Je reviens, je vais enfiler un truc plus confortable.

    - Dommage, tu es si jolie dans cette robe dit-il en remontant sa main sur ma jambe.

    - Je t’abandonne quelques minutes j’espère toujours autant te plaire après ? dis-je.

    - Je suis sûr que oui.

    Je me précipite dans la salle de bain, je me rafraîchis un peu, j’enlève ma robe et enfile un short et un t-shirt, quoi qu’il en soit il m’a déjà vu alors que je n’étais pas sous mon meilleur jour ! Et je déteste faire la fille qui fait genre, le matin, on pue tous de la gueule ! Dernier coup d’œil dans le miroir et je sors.

    Il est là sur mon lit, il est allongé sur le dos, téléphone en main, je me demande bien ce qu’il est en train de faire. Il tourne enfin la tête et me regarde, sans un mot, il range son portable dans sa poche, se lève et vient m’embrasser. Apparemment, le t-shirt rose orné de petites chouettes n’a pas l’air de le déranger. Il me soulève et me porte jusque sur le lit, je me retrouve sous lui, il tient mon poignet d’une main et de l’autre, il caresse ma joue puis descend, passe sous mon haut puis le retire. Je sais que je ne devrais pas suivre le mouvement, mais je le débarrasse aussi de sa chemise. Il m’embrasse dans le cou et ça me fait décoller, il effleure ma peau du bout des doigts, s’il continue, je vais fondre comme une bougie qu’on aurait oublié d’éteindre, je suis complètement prête à m’abandonner quand ; comme un signe ; ça vibre sur ma hanche, Alan ignore son téléphone, mais il continue à vibrer avec insistance.

    - Tu devrais regarder dis-je un peu soulagé.

    - Fait chier marmonne-t-il.

    Il s’assied sur le bord du lit et je suis derrière lui, je jette un coup d’œil rapide et je vois en photo une nana, bouche en cul de poule, apparemment bien foutue… et ben sympa la soirée. Je l’entends soupirer et souffler.

    - Qu’est-ce qu’il y a ?

    - Rien, … rien d’important répond-il.

    - Si tu le dis, maugréé-je.

    Je me lève pour récupérer mon t-shirt, mais il roule sur le lit et me rattrape en deux-temps trois mouvements, je me retrouve sur lui. Je ne sais pas cacher mes émotions, il doit lire en moi comme si j’étais clairement en train de lui dire ce que je pensais, il me regarde avec intensité.

    - Ne fais pas cette moue me lâche-t-il.

    - Mmmm.

    - Qu’est-ce qu’il y a ? me demande-t-il.

    - Plutôt joli, le « rien d’important » dis-je en signant les guillemets avec mes mains.

    - Je t’assure que c’est rien, dit-il en riant, mais j’aime bien que tu sois jalouse !

    - Je ne suis pas jalouse affirmé-je, juste observatrice.

    - Le plus important, c’est ici et maintenant déclare-t-il.

    Sur ces paroles, il m’embrasse, il a envie de reprendre là où on s’est arrêtés, car son baiser se fait plus langoureux. Hors de question.

    - Alan…

    - Mmmm.

    - Arrête protestais-je.

    - Pourquoi ? À cause d’elle ? À cause de moi ?

    - Non, c’est juste trop tôt, je ne suis pas ce genre de fille, c’est tout.

    - Si c'est ce que tu souhaites me dit-il.

    - Merci

    Sur ces belles paroles, il se met à me chatouiller, il est adorable, on parle pendant un moment, il est amusant et doux. Je commence à bâiller, j’ai les yeux qui ne suivent plus, je lui dis que je risque de m’endormir d’une minute à l’autre. Alan m’embrasse doucement et je me blottis dans ses bras. Je m’endors.

     


     

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