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     Est-ce que le temps s’est arrêté ? J’en ai comme l’impression, il me détaille, pourtant, je suis toujours la même. Je l’examine aussi, lui par contre a changé, il a un peu plus de barbe qui couvre son menton et ses joues. Et ses cheveux, il a fait quelque chose à ses cheveux, ils sont coiffés différemment, un poil plus court aussi, seigneur, il est à tomber. Alan s’approche encore plus, il est à un pas de moi, un sourire amusé s’affiche sur son visage, puis il lève sa main pour saisir mon visage et le frotter de son pouce.

    - Salut ! Tu as un petit peu de farine sur le visage !

    Oh ! Ben, je comprends mieux pourquoi tout le monde avait un petit sourire malicieux en me regardant ! La bande de traîtres ! Je rougis, le contact avec sa main n’a duré qu’un tout petit instant, mais ça m’a réchauffé jusqu’à la pointe des pieds. Comment je vais pouvoir survivre à cette soirée ?

    Chapitre 21

    - Ah mon idiot de frangin, tu es sorti de ta tanière, l’ours ?

    Alyssa dans toute sa splendeur ! Elle lui saute quand même au cou, elle est incroyable ! Je l’entends murmurer quelque chose à son frère, mais je ne sais pas ce que c’est. Je prends leurs vestes pour les entreposer dans l’entrée puis je présente officiellement ma petite sœur à ceux qui ne la connaissent pas, fière qu’elle soit à mes côtés, et même si c’est évident qu’elle est enceinte, je ne saute pas de joie en annonçant que je vais être tata, elle n’a toujours pas dit ce qu’elle voulait faire. Tout le monde s’installe au petit salon, je retourne en cuisine, vérifier le gâteau, déjà, puis apporté de quoi boire. Alors que je suis penchée vers mon four, je remarque une paire de jambes derrière moi.

    - La vue te plait ? dis-je en me relevant.

    - Beaucoup ! Répond simplement Alan.

    - Tiens ! Rends-toi utile, apporte ça !

    Chapitre 21

    Résister, résister, résister, résister ! Je lui donne deux bouteilles et il me regarde comme si c’était une blague, je lui souris et lui indique le salon d’un mouvement de la tête. Je le suis avec des verres et fais un autre aller-retour pour apporter de quoi grignoter. 

    - J’adore ce que tu as fait de cet endroit depuis la dernière fois lance David.

    - Merci ! J’avoue que j’apprécie de pouvoir, décorer et meubler à mon goût !

    - Et la guitare, c’est pour la déco ?

    - Pour le moment oui, mais j’ai très envie d’apprendre ! Je dis ça, tout en rougissant.

    - Ah oui, tu veux t’y mettre ? demande Alan.

    Il est là, et il me parle comme si rien n’était jamais arrivé, comment fait-il ça ? Moi, je dois être écarlate depuis que je l’ai vu, et chaque fois que je le vois dans le coin de mon œil, je crois mourir.

    - Oui ! C’est à cause de vous, vous m’avez donné envie ! 

    Chapitre 21

    Ils rigolent tous les deux. Lizzy, la sœur de David discute avec Alyssa, ma petite sœur s’est éclipsée pour aller au petit coin, elle ne fait que ça toute la journée, et ma minuterie sonne la fin de la cuisson pour le gâteau. Je me dirige dans la cuisine pour le sortir du four, je le pose sur le plan de travail et je sens une main m’attraper la taille. J’arrête de respirer parce que je sais que c’est lui, comment fait-il toujours pour apparaître silencieusement et discrètement ? C’est comme s’il volait au-dessus du sol, je me retourne et me recule le plus possible jusqu’à toucher le meuble, il s’avance vers moi, serrant ma taille d’une main et attrapant mon visage de l’autre, il s’approche pour m’embrasser.

    - Arrêtes de faire ça… 

    - Faire quoi ?

    - Faire de moi ta petite chose…

    Putain, il ne fait même pas attention à ce que je viens de lui dire, il m’embrasse quand même, des semaines, des mois, partis en fumée rien qu’en touchant ses lèvres. Mon corps réagit automatiquement en lui rendant ce baiser, alors que ma conscience hurle de m’arrêter. 

    Chapitre 21

    - T’as besoin d’aide J ? Demande ma sœur, qui nous interrompt. Oh ! Pardon, je ne savais pas que tu n’étais pas seule ! 

    La pauvre, elle est plus rouge que moi ! Alan s’écarte et sourit à ma petite sœur.

    - Non, va te poser ! Alan me donnera un coup de main, puisqu’il est là ! 

    Il a un petit sourire malicieux, je ne vois pas en quoi ma phrase est drôle ! Ma sœur disparaît dans le salon et je tends à Alan de quoi dresser la table. Il est vraiment en train de faire ça ! Je rigole. Il me lance un regard « je ne vois pas ce qu’il y a de si drôle », il est si craquant. Résister, putain ce n'est pas si compliqué ! Pendant qu’il s’occupe comme un grand garçon, je retourne au salon, je souris bêtement, je le sais, je veux effacer ce sourire de mon visage, mais je n’y arrive pas, d’ailleurs tout le monde me regarde avec un sourire entendu, est-ce que tout le monde sait ce qu’il vient de se passer ou quoi ? 

    Tania et Lizzy m’aident à débarrasser et tout le monde se dirige dans la salle à manger, Alan se met presque en face de moi, me lançant de temps en temps des regards brûlants, le genre de regard qui te fait perdre, le fil, l’aiguille, le dé à coudre, le bouton et le pantalon… Une fois tout nettoyé, je propose à mes amis de finir la soirée au sous-sol ! Un endroit que j’ai aménagé presque rien que pour eux en fait ! C’est une vieille bâtisse un peu mal conçu, il faut passer par l’extérieur pour accéder à la partie inférieure, ma sœur dit au revoir à tout le monde, elle est fatiguée, elle préfère monter pour dormir ; les filles enfilent toutes leurs écharpes, les garçons, à leur habitude restent en t-shirt. Tout le monde sort, sauf Alan, qui lui reste derrière moi, il m’attrape le bras avant que je ne sorte et murmure à mon oreille.

    Chapitre 21

    - Fais-moi visiter ta maison !

    Il a vraiment envie que je joue les agents immobiliers ? Je ne vois rien dans son regard, il est neutre, il est parfois difficile à déchiffrer.

    - Bien, justement, on peut visiter le sous-sol ! 

    - Non, l’étage plutôt ! 

    Muni de son plus beau sourire quand il dit ça, je comprends bien qu’il n’en a rien à faire de visiter toutes les pièces de la maison, il veut juste en visiter une en particulier !

    - D’accord.

    Je réponds comme si je ne savais pas exactement ce qu’il avait envie de voir, envie de faire. Il me suit dans l’escalier, arrivé sur le palier, je lui indique la chambre qu’occupe ma sœur et il m’interrompt.

    - Et la tienne ? 

    - Elle est là !

    Il ne lui faut pas très longtemps pour prendre ma main, m’entraîner dans la pièce, mon cœur bat à une vitesse folle. Il me colle contre lui, une main dans mon dos, une main dans mon cou, m’embrassant plus que passionnément. Il recule jusqu’à la porte, je suis une fois de plus sa petite marionnette, il m’embrasse dans la nuque, je frissonne, il descend ses mains jusqu’à la ceinture de mon pantalon pour la défaire.

    Chapitre 21

    - Tu m’as manqué, j’ai très envie de toi.

    Pourquoi a-t-il fallu qu’il ouvre la bouche ? J’étais prête à le laisser faire de moi ce qu’il voulait, encore une fois, mais l’entendre me dire ça, je repense à ce qu’Alyssa a dit, me confirmant que c’était toujours le manège avec lui, est-ce que c’est aussi ce qu’il leur dit aux autres filles ? Je n’ai plus envie de ça, je ne veux plus passer mon temps à pleurer parce qu’il ne me considère que comme un coup, rien de plus, rien de moins. 

    - Arrête…

    Le son sort à peine de ma bouche, je ne sais pas s’il ne m’a simplement pas entendu ou s’il s’en fiche et continu son petit jeu puisqu’il passe sa main sous mes dessous, essayant de me donner du plaisir, contre ma volonté, je me revois quelques mois en arrière coincé sous les grosses mains de mon salopard d’ex, je commence à pleurer.

    - Arrête s’il te plait…

    Il stoppe tout d’un coup, me regardant horrifié, je me laisse glisser par terre, sanglotant. Il s’agenouille devant moi.

    - Hey, qu’est-ce qu'il y a ?

    - Je t’ai demandé d’arrêter, mais tu continues, j’ai cru que tu allais faire comme lui…

    - Quoi ? Non ! Jess, je pensais juste que tu me demandais ça sous le coup de la chose, je ne te ferais jamais aucun mal.

    Je me remets à pleurer encore plus, car c’est pourtant ce qu’il fait… il ne s’en rend même pas compte.

    - C’est pourtant ce que tu fais…

    - Quoi ?

    - Me faire du mal… tu leur dis ça aussi aux autres filles ? Moi, je tiens à toi et toi tu…

    - Je tiens aussi à toi.

    Chapitre 21

    Il ne dit rien concernant les autres, mais attrape mon visage et me regarde comme si j’étais une petite fille qui venait de s’écorcher les genoux… alors que c’est mon cœur qui est en miettes, je l’aime, mais je ne veux pas lui dire, je ne veux pas l’effrayer davantage.

    - Je suis désolé pour ce qu’il s'est passé la dernière fois qu’on s'est vus, j’ai… j’ai vraiment était le pire des cons et encore plus de ne pas avoir essayé de recoller les morceaux avec toi, au lieu de ça, j’ai continué ma petite vie minable, me convainquant que c’était très bien comme ça alors que pas du tout…

    Il dit ça d’un trait, j’en reste bouche bée, je ne sais pas quoi penser, il dit tellement de choses et jamais clairement, il préfère prendre les petits chemins plutôt que de me dire de but en blanc ce qu’il pense.

    - Tu sais comment je suis, mais je crois que j’ai aussi besoin de toi dans ma vie…

    Je ne veux pas le partager avec d’autres filles, je veux juste qu’il soit à moi, mais si je le perdais encore à le vouloir pour moi seule ? Je fais vite le compte dans ma tête, est-ce que je souffre plus d’être séparée de lui ou est est-ce que je souffre plus de le partager ? 

    - J’ai besoin de toi moi aussi…

    Alan me sourit, il est content de ma réponse, il se relève et me tend la main pour me redresser. Une fois sur mes deux pieds, je referme ma ceinture, je ne veux pas faire ça comme ça.

    Chapitre 21

    - Je n’ai pas… Enfin, je n’ai rien refait depuis des mois, et ma dernière fois était catastrophique. 

    Je baisse les yeux en disant ça et je rougis de surcroît. Il a un petit rire, il ne se moque pas de moi, il doit trouver ça mignon que je joue les timides avec lui ! Il relève ma tête m’attire à lui et m’embrasse, doucement, de cette façon qui est la sienne ; mi-tendre, mi-fougueuse ; comme avant, je ne sais pas où tout ça va me mener, mais j’y cours. 

     


     

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    Nous sommes là, debout, enlacés, son odeur chatouille mes narines, je voudrais me shooter à vie de cette odeur. En apparence, on ressemble vraiment à un parfait petit couple, mais comme il me l’a déjà souligné, nous n’en sommes pas un. Je ne désire pas me séparer de ses bras, mais les autres doivent se demander ce que l’on fabrique, enfin façon de parler, ils savent très bien que lorsque nous nous retrouvons, nous faisons ce que nous savons faire de mieux ! Nous détruire la plupart du temps !

    - Nous devrions retrouver les autres, ils vont se demander ce que l’on fabrique !

    - Ils savent très bien ce que nous faisons lorsque nous sommes ensemble, ce n’est plus un secret pour personne !

    Est-ce qu’il lit dans mes pensées ou quoi ? Non, s’il lisait dans mes pensées, il saurait à quel point je l’aime, je l’aime tellement que je le laisserais faire de moi ce qu’il voudra. Quand je dis ça dans ma tête Alan me regarde bizarrement ! Non, mais n’importe quoi, il n’y a que dans les films de science-fiction ou peut-être dans les rêves que les gens savent lire dans les pensées ! 

    - Quoi ? 

    - Je me demande juste à quoi tu penses ! Tu as l’air si… pensive.

    Chapitre 22

    J’éclate de rire, cette conversation est tellement timbrée ! Il me regarde, captivé par mon éclat de rire, se demandant surement à quoi je pense encore ! Pas de doute, il ne lit pas dans les pensées !

    - Je me demandais juste si tu ne lisais pas dans mes pensées ! Car je me suis dit quasi la même chose que toi à propos de nos amis ! J’ai vu trop de films de vampires ! 

    Il rit de mes bêtises ! Car oui, tout ça est complètement loufoque ! Mais ça me permet de passer de la phase de dépression à une phase plus joyeuse !

    - Promis, je ne lis pas dans les pensées, et je ne suis pas un vampire ! Même si j’aime mordre, je ne crois pas que ça fasse de moi un vampire pour autant ! 

    C’est vrai qu’il mord avec fascination ! Ce souvenir me fait rougir, j’ai gardé cette trace pendant au moins une semaine, peut-être plus. Me rappelant chaque fois quel amant il était alors que nous étions en froid, une sorte de douleur qui réchauffe le cœur. J’ai les cheveux attachés, j’en profite pour pencher la tête et lui tendre ma nuque.

    - J’ai oublié, tu me rappelles ?

    - Avec plaisir !

    Chapitre 22

    Alan m’attrape, il passe d’abord ses lèvres, puis s’amuse avec sa langue et me mord enfin, je pousse un gémissement. Je sens la trace qu’il a laissée, car ça me picote, mais j’aime ça, je commence à cacher avec mes cheveux cette nouvelle marque qu’il a créée sous mon oreille, mais il les repousse d’un geste de la main.

    - Laisse-la apparente, je veux pouvoir avoir un œil dessus ! 

    Il attrape ma main et nous allons en direction du sous-sol pour retrouver nos amis. Alan m’embrasse encore dans les escaliers avant d’entrée dans cette immense pièce pensée pour faire la fête. D’ailleurs, ils n’ont pas eu besoin de nous pour mettre la musique à fond et se servir à boire ! Chez-moi, c’est chez eux ! 

    David fait le barman pour les demoiselles qui se déchaînent, je sens qu’on va passer une bonne soirée ! Alan lâche ma main dès qu’on entre et se dirige vers David, ils discutent, mais je ne sais pas ce qu’ils se disent la musique est trop forte, je m’empare d’un shot de whisky puis de la bière qui trône sur le bar, Tania prend mon bras pour m’entraîner au milieu du petit groupe, je me trémousse en buvant la bouteille. Alyssa remarque la rougeur qu’a laissée son frère, elle me sourit en me montrant toutes ses dents et s’approche de moi.

    - Alors avec mon frère ?

    - Ben, tu sais comme il fonctionne, ça n’a pas changé…

    - J’espère qu’il ne se rendra pas compte trop tard qu’il a besoin de se caser et avec toi ! 

    Chapitre 22

    Je lui souris chaleureusement, tout le monde veut nous caser ensemble, il n’y a que lui qui ne voit rien, enfin lui et Lizzy apparemment puisqu’elle l’attire à elle pour danser, il se laisse faire. David lance un regard furieux en direction d’Alan, qui ne peut pas le voir puisqu’il est de dos, je ne suis pas sûre que David lui pardonne s’il s’attaque à sa sœur, mais je pense qu’il le sait, lui aussi a une petite sœur ! Elle lui dépose un petit smack sur les lèvres, il est surpris. David commence à s’avancer vers eux, mais Lizzy se rapproche de moi pour danser, elle passe sa main sur ma taille, même si elle vient d’embrasser le mec que j’aime, je me laisse prendre à son jeu, je me répète en boucle que nous ne sommes pas ensemble. Elle se penche vers moi et me murmure à l’oreille.

    - J’espère qu’il est aussi jaloux des mecs que des nanas, tu n’as qu’à faire comme moi !

    Qu’est-ce qu’elle veut que je fasse comme elle ? Elle saisit ma joue et m’embrasse, pas comme Alan, pas le simple smack, elle m’embrasse vraiment. À quel moment Lizzy est telle devenue cette psychopathe nymphomane ? L’audace, le shot et la bière agissent un peu pour moi, je lui rends son baiser, laissant nos langues tournoyer, sa bouche à un goût de vodka ; je pense savoir depuis quand elle est devenue comme ça, après quelques verres, je suppose ; je me surprends à aimer ça ! Elle lâche ma bouche et me donne une petite claque sur les fesses, je lui souris comme une idiote, c’est clairement l’alcool qui parle ! Rapide coup d’œil aux garçons qui sont bouche bée et aux copines qui rigolent ! J’ai manqué quelque chose ? 

    Chapitre 22

    Je bois une longue gorgée de ma bière, David met un coup de coude à Alan tout en lui disant quelque chose qui le fait marrer avant de s’avancer vers Tania. Lizzy et Alyssa se chamaillent et dansent, moi, je suis toute seule au milieu d’eux, me déhanchant mécaniquement. À sa façon mystérieuse de faire ça, Alan est déjà en face de moi, il agrippe mon visage de ses deux mains avant de m’embrasser, remplaçant le goût de ma précédente partenaire par la fraîcheur mentholée de sa langue.

    - J’aime à croire que son baiser n’était pas aussi bien que le mien ! 
    - Jaloux ?

    Je ne sais même pas pourquoi je lui pose la question ! Pourquoi serait-il jaloux alors que lui-même fait pire ?

    - Un petit peu…

    C’est l’alcool qui me provoque des hallucinations auditives ? Je manque de m’étouffer et j’avale une grande gorgée de ma bouteille. Je le regarde légèrement choquée. Il me sourit.

    - Que t’a dit David pour que tu te décides à me rejoindre ?

    - Que je n’allais quand même pas me laisser détrôner par une gonzesse !

    Chapitre 22

    J’éclate de rire et ça le fait rire aussi, je finis ma bière d’une traite. Il me regarde avec un air sévère puis me prend par la nuque pour parler tout près de mon oreille.

    - Ne bois pas trop, je ne veux pas finir la soirée à te tenir les cheveux, enfin si, mais pas pour que tu puisses vomir tes tripes, j’ai la ferme intention de te faire perdre la tête et je préfèrerais que tu en sois consciente !

    Oh. Mon. Dieu ! Quand il me glisse ça dans un demi-chuchotement, de sa voix rauque et sexy, je crois mourir. L’alcool m’a déjà rosi les joues, mais là, je crois que suis plus dans les tons de rouge.

    J’ai fini par boire une bouteille de bière supplémentaire avant de m’arrêter si je ne voulais pas être privée de dessert après ma petite séance de danse sur le bar ! Alan n’avait pas envie que je me brise le cou avant de finir la soirée ! 

    Chapitre 22

    Avec le reste de la petite troupe, nous avons bien rigolé et ils sont tous rincés, il n’est pas loin des 4h du matin, je leur propose de dormir ici, l’une des deux chambres du sous-sol est déjà occupée par Alyssa, mais Lizzy ne voit aucun problème à dormir avec elle. Tout le monde se câline avant d’aller dormir. J’éteins tout et Alan me suit, enfin, c’est plutôt moi qui suis Alan ! Il me tient la main, mais je manque déjà une marche, je me mets à rire comme une débile. Il me relève et nous regagnons la petite terrasse.

    - Seigneur, je t’avais dit de ne pas boire autant, je ne suis même pas sûre de pouvoir mettre mes projets à exécution.

    - Hey, Monsieur le rabat-joie, c’est pas parce que t’as pas bu que tu peux me faire la leçon !

    - J’ai bu ! Mais pas autant que toi ! Je suis juste bien, moi !

    - Oh ! Regarde de la neige !

    Nous arrivons dans la cuisine, il me frotte les bras, je ne vois pas pourquoi, j’ai déjà ultra chaud ! Alan m’attrape et me porte sur son épaule comme un sac à patates, je fais l’avion avant de me tenir à son dos. Âge mental : 16 ans ! Il me dit de me taire si je ne veux pas réveiller ma petite sœur. C’est vrai la pauvre, elle a besoin de sommeil. Une fois dans la chambre, la porte fermée, je ris d’avoir su tenir ma langue, désespérant ! Alan me jette sur le lit avant d’aller dans la salle de bain. Je suis affalée, à deux doigts de m’endormir avant d’être ramenée parmi les réveillés !

    Chapitre 22

    - Hors de question que tu t’endormes ! Va te rafraîchir, ça va te réveiller !

    Je m’exécute et me dirige dans la salle de bain, je m’explose le pied dans un meuble avant de l’atteindre, je jure et j’entends Alan rigoler. Il faut vraiment que j’évacue toute la bière que j’ai bue ! Je finis par me passer un peu d’eau sur le visage et là où j’ai besoin d’être rafraîchie !! Quand j’entre dans la chambre, Alan a éteint les lumières, laissant juste les bougies. Trop mignon ! 

     

    Chapitre 22

    Il est assis au milieu du lit, je lui saute dessus pour l’embrasser comme si c’était la dernière fois, il me retire doucement les vêtements que j’ai en trop, j’essaie de faire comme lui, mais j’avoue que j’ai un peu de mal ! Il m’allonge et recommence ce truc qu’il sait si bien faire avec sa langue, je gémis de plus en plus fort, je mets un coussin sur ma tête pour étouffer mes cris. Je suis essoufflée, assoiffée, crevée ! Il finit par remonter vers mon visage en parsemant ma peau de baiser, il enlève le coussin de ma tête et arbore un sourire plus que satisfait. Passe sa langue dans mon cou puis m’embrasse, je me relève pour me mettre à califourchon sur lui, l’embrassant encore pour ensuite lui enlever ce qui lui reste sur les fesses ! Je veux lui rendre la pareille, mais il m’arrête avant.

    Chapitre 22

    - J’ai déjà très envie de toi, je ne vais pas tenir le coup si tu t’amuses toi aussi !

    Je suis un peu déçue, mais j’avoue que j’ai hâte de passer au plat principal ! Il dégrafe mon soutien-gorge avant de s’amuser avec mes seins, je le saisis et le laisse entrer en moi. Je laisse échapper un soupir de plaisir.

    - Comme ça ?

    - Oui comme ça, on devrait faire ça tout le temps !

    J’ai eu la tête dans tous les sens, je ne me souviens même pas de toutes ses positions dans lesquelles Alan m’a mise, mais je finis par me trouver sous lui, je m’agrippe à son cou pendant qu’il m’embrasse puis il finit par se plaindre à mon oreille.

    - Je ne suis pas sûre de résister encore bien longtemps…

    - Pitié, j’y suis presque t’arrêtes pas, t’arrêtes pas…

    Chapitre 22

    Je finis par jouir si fort que je l’entraîne avec moi, je m’entends dire quelque chose, mais je ne sais pas du tout ce que c’est en tout cas ça avait l’air fort. Je suis exténuée, je sens Alan se basculer à ma gauche, je me glisse contre lui et…

     


     

     

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    Aïe, ma tête ! C’est la première chose à laquelle je pense, j’ai encore la tête qui tourne, je jette un coup d’œil à l’horloge, 14h ! Je me retourne, mais je suis toute seule, jus de fruit et aspirine se trouvent sur la petite table du côté où Alan a dormi. Je m’assois sur le bord du lit et ingurgite les comprimés. En me levant, je me dirige vers ma salle de bain, je me revois y aller à un moment dans la nuit, je m’étais réveillée blotti contre Alan, je crois même qu’il ne dormait pas. Je vais prendre une douche avant de descendre, je me demande si les autres sont encore là. En me prélassant sous le jet d’eau, je repense à hier soir, est-ce qu’on a vraiment fait ça sans rien ? Bon, une fois et alors rien de dramatique…

    Une fois habillé et préparée, je vais dans le salon, je trouve les garçons en train de jouer à la console.

    - Je vais te mettre une raclée cette fois lance David.

    - Mais oui crois-y mon grand !

    Je ris et ils se tournent vers moi, je leur fais un petit signe de la main, David sourit et Alan a l’air gêné, c’est ce que je déteste avec lui, ne jamais savoir à quoi m’attendre après, qu’est-ce que je dois faire ? L’embrasser ou tracer ma route ?

    Chapitre 23

    - Si ça peut te rassurer, tu es la première alcoolisée debout miss ! dit David.

    - C’est parce que j’ai moins bu qu’elles !! Et j’ai quand même la tête à l’envers ! Vous êtes sûres qu’elles vont arriver à se lever ?

    Je pose cette question sans attendre de réponse, David rigole, je m’éclipse dans la cuisine, puisque je ne vois aucun signe de la part d’Alan, je me sers des céréales, je crève la dalle. J’entends les garçons se chamailler, comme quoi rien ne changera jamais. Je repars dans le salon, David s’allonge sur le canapé, m’obligeant presque à m’asseoir à côté d’Alan sur le petit sofa ; je suspecte qu’il le fasse exprès ; je pourrais me poser sur le pouf, mais je préfère suivre le plan de David, pourquoi s’en priver ? 

    Chapitre 23

    Je reste assise là pour finir mon en-cas, je les regarde jouer et se chamailler, quand j’ai fini, je pose mon bol sur la table basse et je monte, j’ai besoin de retrouver ma petite sœur. Je toque à sa porte, j’espère qu’elle ne dort pas.

    - Je peux entrer Anna ?

    - Oui, viens !

    Quand j’ouvre, elle est sur son lit avec un livre, elle est resplendissante, elle se caresse le ventre d’une main. Il a fallu lui racheter des vêtements, qui la mettaient plus en valeur, c’est vraiment ma petite sœur maintenant. 

    - Tu es magnifique ! 

    - Dans le genre baleine ça va ! Qu’est-ce qu’il t’arrive ?

    - Tu n’es pas une baleine ! Rien, j’avais juste envie d’être avec toi ! 

    - Dur le lendemain de soirée à ton âge déjà ?

    - Dis donc ! 

    - Apparemment, vous avez fait la fête jusqu’à tard ! Alan était le premier debout, très sympa ce garçon, je comprends pourquoi tu craques pour lui ! 

    - Oui très sympa, ça dépend avec qui et quand ! 

    - Je ne sais pas, on a bien bavardé tous les deux ! De tout et de rien ! Il m’a même demandé si j’avais de l’aspirine pour toi ! 

    Chapitre 23

    Je m’allonge sur le lit, posant ma tête et une main sur son ventre, le bébé qui est à l’intérieur s’amuse à me donner des coups ! Je rigole, c’est trop adorable, elle en est presque à son 6ième mois, mais son ventre est tout petit, j’imagine que c’est une des conséquences du fait qu’elle ait voulu le cacher. Les mystères du corps humain. Je me décide à parler du sujet qui fâche, car je me rends compte qu’elle n’est pas prête à en parler d’elle-même.

    - Tu sais qu’il faudra quand même que tu rentres à la maison, que tu affrontes maman, que tu reprennes ta vie en main, que tu me dises ce que tu veux faire…

    - Je sais, justement, je me demandais si tu voulais m’accompagner pour Noël, je me sentirais mieux si tu es là, et je crois qu’il est temps pour toi aussi de rentrer à la maison, enfin de te réconcilier avec maman ! 

    - Ensemble ?

    - Ensemble ! 

    Si elle peut affronter notre mère dans sa situation, je peux aisément l’accompagner et la soutenir. Elle m’a juste traitée de catin et désapprouve ma façon d’être, ma façon de vivre… je pense pouvoir survivre une journée à ses remarques désobligeantes. Je me lève et la laisse tranquille. En sortant, j’entends tchatcher en bas, je vais voir ça de plus près. Le groupe de filles a enfin émergé des profondeurs ! 

    - On est trop vieux pour ce genre de soirée me lance Tania.

    - Les jeunes ne s’en sortent pas mieux que nous, je te ferais remarquer !

    - Non, on pète la forme regarde !

    Alyssa me fait un grand sourire on ne peut plus forcé et grimaçant avant de s’écrouler sur le pouf !

    Chapitre 23

    - Ah oui, je vois ça ! 

    - En tout cas, on a tous passé une super soirée, merci encore de nous avoir accueillis ! Je crois qu’il est temps que l’on rentre ! 

    - Oh Tania, je t'en prie, vous êtes ici chez vous, vous savez très bien que la porte vous est toujours ouverte ! 

    Tous mes amis se lèvent pour une séance de câlin, même Lizzy, qui me paraissait plutôt froide à notre première rencontre. Cette soirée aura été vraiment, vraiment bizarre ! Alan est le dernier à me dire au revoir, comme je ne sais toujours pas quoi faire, j’attends qu’il fasse le premier pas. Il se contente juste de poser sa main sur mon épaule et de déposer un baiser sur mon front, j’ai l’impression d’être sa petite sœur à cet instant, et j’en ai encore plus l’impression quand il embrasse sa sœur de la même façon ! Est-ce que c’est une énorme blague ? Ils disparaissent tous dans la neige et je m’en vais retrouver Aly dans la cuisine. 

    Chapitre 23

    - Je crois que j’ai couché avec Lizzy ! 

    - Quoi ??

    Je crie presque, manquant de m’étouffer en même temps ! Je me mets à rire, plus nerveusement que pour me moquer d’elle.

    - Non mais t’as vu l’état dans lequel on était tous ? Je crois que j’ai couché avec elle ! 

    - Tu crois ou t’es sûre ? 

    - Je crois que j’en suis sûre ! 

    - Merde alors ! 

    - Tu l’as dit ! Je crois que ce n’était pas désagréable, juste bizarre ! Non, mais, moi avec une fille, la sœur de David en plus quoi ! Pitié empêche-moi de boire autant la prochaine fois ! 

    - Je te rassure, je crois que moi aussi, je tournerais un peu moins fort la prochaine fois…

    - Et toi alors, avec mon frangin, vous remettez ça ou quoi ?

    - Hier soir, c’était plus que bien, mais tu as vu comme il m’a dit au revoir ? Il t’a embrassé de la même façon ! Je n’avais pourtant pas l’air d’être considérée au rang de « petite sœur » hier soir. Il ne m’a même pas adressé la parole aujourd’hui, je ne comprends plus rien, qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez lui ?

    - Je ne sais pas, mais il mériterait que je lui botte le cul ce petit con. 

    Chapitre 23

    On continue à bavarder dans le petit salon, Anna nous rejoint un peu plus tard, Alyssa devait partir aujourd’hui, mais elle me demande si elle peut rester quelques jours de plus avant de retourner chez Alan pour aller fêter Noël avec leur famille. Ce qui me rappelle que j’ai promis à ma petite sœur que je l’accompagnerais chez nous, j’espère que cette vipère qui nous sert de mère va se tenir à carreau, je me fous qu’elle soit comme ça avec moi, mais pas qu’elle traite mes sœurs de la même façon. Après manger tout le monde va se coucher, personne ne traîne ce soir, je retrouve les draps qui ont encore l’odeur d’Alan, il était hors de question que je les change, pas toute de suite en tout cas. J’ai envie de lui écrire, ce que je fais d’ailleurs, je veux juste savoir s’il va bien, comme à mon habitude, je brode le message, mais il me répond simplement un « oui ça va ». Géniale, cette conversation est déjà merdique, je lui demande si j’ai dit ou fait quelque chose qu’il ne fallait pas et sa réponse est tout aussi brève que la précédente avec un simple « non ». Je me dis que ce n’est pas la peine de m’acharner, je lui dis que je le laisse à ses occupations et lui souhaite une bonne nuit. Il ne répond même pas. Tout ce qu’il me reste, ce sont mes draps qui me rappellent à quel point il peut être merveilleux.

    Chapitre 23

    Mon jour de repos est mercredi cette semaine, c’est le jour qu’a choisi Aly pour rentrer à l’appartement de son frère. Elle me dit qu’elle va essayer d’en savoir plus sur le fait qu’il ait encore pris ses distances. Je préfère ne pas m’attendre à un miracle ! Deux jours plus tard, comme je m’y attendais, il l’a envoyé paître, lui disant que ce n’était pas ses affaires, j’ai estimé qu’elle ne devait plus interférer entre lui et moi avant qu’ils ne se disputent pour de bon. 

    Ce matin, c’est le matin de Noël, ma mère ne s’attend pas à me voir, je suis angoissée, plus pour Anna que pour moi en fait. On traîne à se préparer, mais pas trop, car s’attirer les foudres de l’enfer parce que nous sommes en retard serait un coup de trop ! Je décide de faire un effort vestimentaire en enfilant une robe qui ne laisse paraitre aucun de mes tatouages, et qui sera certainement au goût de ma mère, j’attache mes cheveux et remarque la rougeur dans mon cou, je la maquille facilement, si ma mère voyait la marque qu’a laissée Alan dans mon cou, elle ne s’en remettrait pas ! Anna est éblouissante dans sa robe, elle met en valeur ce ventre qu’elle a caché tant de temps, elle a l’air tellement plus épanouie.

    Nous prenons enfin la route, après une heure de trajet, nous arrivons enfin à destination, la grande maison est ensevelie sous la neige, c’est magnifique et me fait remonter pleins de souvenirs en tête. J’ai eu une enfance heureuse, tout allait pour le mieux, puis à l’adolescence, j’ai commencé à tenir tête à ma mère qui voulait que je devienne comme elle, une femme du monde, chic et mariée à un riche homme d’affaires. Au lieu de ça, j’ai commencé à m’habiller comme je voulais, c’est-à-dire pas du tout dans le style vestimentaire de mère : tailleur et chignon, à me tatouer aussi. Mon père a toujours était de mon côté, ça rendait ma mère folle furieuse, mais elle pouvait toujours endoctriner les deux filles qui lui restaient. Puis un jour, il y a dix ans, il est rentré à la maison, il avait un cancer, un putain de cancer des poumons alors qu’il n’avait jamais fumé de sa vie. J’ai été dévastée, plus que le reste de la famille, nous étions si proches tous les deux, il était plus proche de moi que d’Anna ou Julia qui sont de 6 et 8 ans mes cadettes. Après sa mort, j’ai commencé à fréquenter pas mal de garçons, de mauvais garçons… J’ai supporté ma mère toutes ses années, la laissant me démolir et me rabaisser, jusqu’à ce début d’année où j’en ai eu plus que marre et que j’ai décidé de couper les ponts.

    Chapitre 23

    Anna attrape ma main et la serre fort. Elle me sourit rapidement.

    - Tu es prête ?

    - Moi ça va aller, j’ai l’habitude, j’espère que toi, tu es prête ?!

    - Oui, je crois que oui…

    Nous remontons l’allée main dans la main. Nous nous arrêtons quelques instants devant la porte avant que je ne lâche Anna pour sonner. Il ne faut que quelques minutes pour que la porte s’ouvre enfin, je crois que nous retenons toutes les deux notre respiration.

    Chapitre 23

    - Jessica ?

    C’est notre sœur, Julia, qui ouvre la porte. Elle ne s’attendait certainement pas à me voir, Anna n’a pas précisé que je venais. Je me demande déjà comment va finir cette journée.

     

     


     

     

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    Julia s’écarte de l’entrée pour nous laisser passer. Elle est le portrait craché de notre père, blonde aux yeux vert, elle est vraiment d’une beauté extrême. Pour comble, il a fallu que ce soit moi qui ressemble le plus à notre mère, brune aux yeux bleus ! Mais dans le caractère et la façon d’être, c’est Julia qui est comme notre mère, au moins une de ses filles ne l’aura pas déçue. Fidèle aux règles de la maison, Julia ne nous prend même pas dans ses bras, c’est inconvenant.

    - Salut Julia ! 

    - Euh, maman, tu devrais venir ! 

    Je retire mon manteau, je vois qu’Anna a peur d’enlever le sien, je lui fais un petit sourire pour lui dire que tout va bien se passer. Quand elle retire le sien, Julia qui la regarde pousse un cri de surprise.

    - Que se passe-t-il chérie ? demande ma mère d’une autre pièce avant d’apparaître dans l’entrée.

    Elle me voit finalement, elle est surprise, un peu en colère aussi peut-être.

    - Jessica, qu’est-ce qu’il nous vaut ce plaisir ? Au moins pour une fois, tu es présentable.

    - Bonjour mère ! 

    - C’est moi qui lui ai dit de venir, intervient Anna dans mon dos.

    Chapitre 24

    Elle se décale et notre mère remarque le petit intrus qui se cache sous la robe de sa deuxième fille. 

    - Mon dieu qu’est-ce que tu as fait Anna ? Mais tu es complètement inconsciente. Tu te rends compte de la réputation que tu vas avoir ?

    Elle finit par se tourner vers moi pour me hurler dessus.

    - Tout ça c’est de ta faute, tu vois la mauvaise influence que tu renvoies à tes sœurs ? 

    - Hey, calme-toi maman, lance Anna, Jess n’a rien à voir là-dedans. Je suis une adulte maintenant.

    - Seigneur, tu es peut-être majeur aux yeux de la loi, mais tu n’es certainement pas une adulte. Quel adulte responsable se ferait mettre en cloque par le premier venu, tu es bien comme ta sœur ?

    Anna est choquée, ce n'est pas du tout ce qu’il s’est passé, elle est en train de traiter ma sœur de fille facile. Et par-dessus tout, elle remet sur le plat quelque chose qui s’est produit il y a des années et dont mes sœurs ne sont pas au courant.

    - STOP ! Hurlais-je. Tu ne peux pas, pour une fois dans ta vie, essayer de comprendre et je ne sais pas moi, être là pour tes enfants ?

    Chapitre 24

    Elle est offusquée, mais je m’en fous, cette mégère me tape sur le système. Anna commence à pleurer. Julia ne comprend pas grand-chose, mais pose sa main sur l’épaule de notre sœur pour essayer de la calmer.

    - De quoi je me mêle Jessica, il me semble que c’est toi qui as décidé que nous n’étions pas assez bien pour toi, je ne te laisserais pas faire la loi ici, tu peux repartir et ra…

    Je préfère la couper avant qu’elle ne dise quelque chose d’irréparable en insultant ma sœur.

    - Elle n’en serait pas là si tu n’étais pas aussi… coincé. Tu ne peux pas au moins écouter ce qu’elle a à dire… s’il te plait ?

    Voir ma mère déconcertée est un réel plaisir, je crois que c’est la première fois que je la vois comme ça, je n’aurais jamais cru qu’un simple « s’il te plait » aurait été capable de terrasser le dragon !

    - Soit ! Suis-moi.

     

    Elles partent toutes les deux et me laissent avec Julia. 

    - Tu viens ? lance-t-elle.

    Je la suis dans le salon et je m’assois avec elle, on reste silencieuses un moment, nous n’avons pas vraiment beaucoup d’affinités toutes les deux, nous avons beaucoup d’années d’écarts. Elle finit par briser la glace.

    - Je suis contente de te voir.

    - Oui, moi aussi Julia.

    - On devrait se revoir, et peut-être tisser de vrais liens.

    Chapitre 24

    Sa remarque me surprend. Elle a pris de l’assurance la petite ! 

    - Bien sûr ! J’ai déménagé dans une grande maison, tu pourras venir y squatter quand tu veux, enfin avec maman ce n’est pas gagné…

    - Tu sais que tu lui as fait beaucoup de peine ?

    - Je ne pense pas, tu ne sais pas ce que j’ai enduré avec elle, Julia…

    - Je l’ai déjà entendu pleurer le soir… Je ne sais pas vraiment ce qui se passe entre vous, mais ce n’est pas une mauvaise personne.

    - C’est parce que tu vis selon ses règles, fais quelque chose de travers, tu verras qu’elle peut se montrer cruelle, enfin, tu l’as bien vu avec Anna…

    Au bout de quelques minutes, ma mère et ma sœur apparaissent dans la pièce. Anna me sourit timidement. Ma mère ne me regarde pas avec désapprobation, pour une fois, ça change, elle a plutôt un regard de bienveillance. Qu’est-ce qui est arrivé au dragon qui craché du feu il y a encore trente minutes ?

    - Mes trois filles à la maison pour Noël, voilà un beau cadeau !

    Est-ce qu’Anna lui a mis un coup sur la tête ? 

    - Nous devrions passer à table, vous devez être affamés ? Surtout toi !

    Elle finit sa phrase en se tournant vers Anna, j’ai du mal à y croire, il y a quelques instants, elle était prête à la jeter dehors et maintenant elle se comporte en vraie mère poule, on se croirait dans un vrai rêve ! Elle rajoute des couverts pour moi, on mange presque en silence. Après le repas, je sors un peu, je vais dans le jardin, retrouver les coins où on adorait se poser avec papa. Puis je finis par rentrer, elles sont en train de s’échanger les cadeaux. Ma mère se tourne vers moi et me tend un paquet. Je suis surprise.

    Chapitre 24

    - C’est parce que j’espérais secrètement que tu reviennes pour Noël.

    Quand j’ouvre la petite boite, j’y découvre un petit collier en argent avec un petit diamant en guise de pendentif. Charmant.

    - Merci ! Il est très joli ! 

    - Tient maman, c’est de notre part avec Jessy !

    Anna dit ça pour me sauver la mise, car je n’ai participé à rien, je ne voyais pas l’intérêt de faire un cadeau à une femme qui me méprise, méprisait ? Je ne sais plus trop. Et pour Julia, ne l’ayant pas vu depuis un moment, Anna m’a dit de lui prendre une carte cadeau. 

    - De quoi me détendre au spa, merci les filles, je crois que je vais vraiment en avoir besoin !

    Elle s’éclipse un instant du salon, j’en profite pour questionner ma sœur.

    - Qu’est-ce que tu lui as fait, tu l’as drogué, c’est un clone ou quoi ?

    - On a juste discuté me répond-elle en riant.

    Notre mère revient avec du gâteau, il est presque 17h, il me faut encore faire la route, je suis déjà fatiguée. 

    - Je vais rentrer, il se fait tard et j’ai encore de la route. Anna, tu rentres avec moi où tu restes ici ?

    - Je vais rester ici dit-elle en regardant notre mère avec un sourire.

    - Bien, je vais aller chercher tes affaires !

    Je fais un rapide aller-retour à la voiture et lui laisse ses sacs. Anna et Julia me serrent dans leur bras sous le regard réprobateur de notre mère, elle, elle se rapproche de moi et me fait une bise.

    - N’oublie pas que tu dois avoir un rendez-vous dans deux semaines, appel mon médecin, elle s’occupera de transférer ton dossier vers quelqu’un de plus près. Et je suis prête à laisser ma chambre à mon neveu !

    Chapitre 24

    Elle rit en attrapant le bout de papier avec le numéro du médecin et me reprend encore dans ses bras en me soufflant « merci » à l’oreille.

    Après une longue et interminable heure de route, j’arrive enfin devant chez-moi, je vais pouvoir, me poser, retrouver le calme de ma vie de célibataire et pour couronner le tout, je suis en vacances la semaine qui arrive ! La vie est belle ! Elle le serait encore plus dans les bras d’Alan quand même. Je m’assois sur la méridienne dans l’entrée et je me décide à lui envoyer un petit texto pour lui souhaiter un joyeux noël, même si nous n’avons plus parler depuis la semaine dernière. Il me répond quand même par « Joyeux Noël BB », je fonds sur la petite banquette, je m’imagine l’entendre prononcer ces mots, il me manque.

    Mercredi, mon second jour de congé, il a encore neigé dans la nuit, le paysage est tout blanc. Je pense à Alan jour et nuit, je suis un cas désespéré ! Je lui écris un message, lui dire que je suis en vacances et que j’aimerais bien le voir, même si la formule exacte est que j’ai vraiment, vraiment besoin de le voir, je me contente de rester dans les clous ! Il me répond rapidement en me disant qu’il pourra passer après le boulot, oh oui, je sautille comme une gamine ! Je file dans ma salle de bain me faire une beauté, j’ai besoin de lui plaire, j’ai besoin de le rendre aussi fou qu’il me rend folle, bon ça va être extrêmement dur, mais je peux au moins essayer. 

    Chapitre 24 

    La sonnette retentit dans la maison alors que je suis encore dans la salle de bain, j’ajuste ma robe, dernier coup d’œil dans le miroir et je cours en direction de la porte, je manque de m’étaler dans les escaliers avec ces putains de talons. J’ouvre en trombe et je ne peux pas m’empêcher de sourire, son regard est en train de dire « qu’est-ce que c’est que cette dingue, pourquoi je suis venu moi ? ». 

    - Entre, il fait froid !

    Il passe dans la petite entrée et se débarrasse de sa veste, il se penche vers moi et m’embrasse sur la joue. J’ai presque envie de pleurer, enfin façon de parler, tout ce temps passé dans la salle de bain pour un malheureux bisou sur la joue. Je passe dans le salon et il me suit, je me dirige dans la cuisine pour chercher de l’eau, c’est presque la seule boisson qu’ingurgite Alan, il n’est pas très difficile en matière de consommation au moins !

    - Tu comptes vraiment apprendre la guitare ? lance-t-il depuis le salon. 

    - Oui, ça me branche bien ! Je pourrais peut-être même venir chanter avec vous ! 

    C’était une blague, hors de question que je chante, ça m’est arrivé une fois et j’ai esquivé toutes les demandes de la part de David pour me faire chanter après ça ! Je vois la tête d’Alan dépasser du frigo. 

    Chapitre 24

    - T’es sérieuse ?

    Je ne peux pas m’empêcher de rigoler, la tête qu’il fait est assez mythique, je ne sais pas s’il serait content que je chante avec eux, ou c’est qu’il trouve abusé que je veuille m’incruster dans leur petite bande de mecs. Peut-être qu’il a peur que je m’enracine à lui ?

     


     

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    Voir la tête d’Alan avec cet air « mais elle débloque complètement » m’a vraiment achevé. Il change encore d’expression, il est sévère, ça me fait arrêter de rigoler immédiatement, je déteste quand il a ce regard mauvais. Il se radoucit soudainement.

    - Tu te moques de moi en plus, vilaine fille ! 

    - Juste un peu ! 

    - Attends un peu, si je t’attrape…

    Il se lance à ma poursuite, je rigole et crie comme une adolescente, je cours à travers la cuisine et le salon, essayant de le semer, le voir aussi insouciant le rajeunit, il est tellement beau. C’est assez dur de courir avec ces chaussures, je le soupçonne de me laisser de l’avance, je trouve ça trop adorable, j’aimerais bien savoir ce qu’il va faire quand il m’aura attrapé, je ralentis un peu, je suis essoufflée en plus, il ne lui faut pas très longtemps pour m’atteindre, il me chatouille jusqu’à la crise de rire.

    - Arrêtes, je vais mourir !

    Il s’exécute, il me porte et me pose sur le plan de travail, on est tous les deux à bout de souffle, il a un large sourire, il me fait fondre, je ne sais pas pourquoi j’ai l’impression de voir dans ses yeux qu’il n’ose pas m’embrasser alors qu’il en meurt d’envie. Je passe ma langue sur mes lèvres avant de m’approcher et de faire le premier pas.

    Chapitre 25

    M’emparer de sa bouche me fait complètement exploser, je passe ma main dans ses cheveux pour l’attirer encore plus près de moi, ça faisait si longtemps, chaque fois qu’il est là, j’ai l’impression que ça fait des années qu’on ne s’est pas vus. Son portable qui vibre nous fait revenir sur terre, il le sort de sa poche, mais il n’est pas vraiment très doué, je lis un Loraine ou Lorine, enfin, un prénom de fille quoi. Cet appel m’aura plus que ramené sur terre, plutôt sous terre. Il éteint complètement son téléphone. Tout ça me fait penser à la première soirée que nous avons passée ensemble quand c’est Steph qui avait appelé, si j’avais suivi mon intuition, j’aurais arrêté de le voir et je serais passée à autre chose, au lieu de ça, je m’accroche. 

    - Désolé pour ça.

    - Oui, je sais, rien d’important. 

    Je dis ça sous le ton de l’ironie, il me regarde, il voit bien que ça me rend mal. Je le pousse pour descendre du meuble et je remplie deux verres d’eau. Je bois le mien d’une traite, même si en ce moment, c’est plutôt d’une série de shots de Whisky dont j’aurais besoin, Alan touche à peine au sien. Il se colle à moi et m’embrasse dans le cou, il sait que quand il fait ça, il a les pleins pouvoirs sur moi. Mais je m’arrache à son étreinte.

    - Commence pas à bouder bébé, on passait un bon moment jusque-là.

    - Désolé, c’est cette salope qui a pourri l’ambiance.

    Je me trouve dur, mais juste, que quelqu’un me rappelle pourquoi je m’entête encore et encore avec lui ? Toute cette pseudo-relation n’est pas normale du tout, mais putain, je l’aime. Chaque fois que je me dis ça dans la tête, je me calme. Il glisse à nouveau ses mains sur mon ventre pour me câliner. Je pose mes mains sur les siennes pour lui signaler que la crise est finie.

    Chapitre 25

    - Allez, viens, on va se poser un peu, je ne suis pas en vacances moi ! 

    Il intercale ses doigts avec les miens et me traîne jusqu’au canapé, je laisse une lumière tamisée pour que ce soit plus romantique, il s’allonge et m’attire à lui, je l’embrasse et pose ma tête contre son torse. 

    - Je suis bien là, dis-je.

    - Ouai moi aussi, je n’ai pas arrêté aujourd’hui, je suis lessivé. Surtout que tu m’as fait courir à travers la maison, petite garce ! 

    Petite garce ! Putain quand il dit ça, j’ai des papillons et pas que dans le ventre… 

    - Pourquoi être venu si t’es crevé ? Andouille ! 

    - Parce que j’avais envie de te voir, puis j’avais un truc à te dire aussi. 

    Un truc à me dire ? L’optimiste en moi et en train de se préparer à recevoir une déclaration d’amour de sa part et la pessimiste est en train de me rappeler qu’une pouf vient tout juste de l’appeler, qu’est-ce qu’il a bien à me dire ?

    Chapitre 25

    - Quoi ?

    - En fait, je dois partir pour le boulot, des formations, des problèmes à régler, un tas de trucs emmerdant à souhait et c’est bibi qui s’y colle.

    - Comment ça partir ?

    - À la maison mère et elle est à quelques heures d’avion d’ici. Ils m’expatrient pendant quelques mois, 3 ou 4 tout au plus. 

    - Quoi ??? 

    J’ai un peu trop crié ma question ! Ce n’était pas sur la liste des trucs auxquels je m’attendais. Je me relève du canapé. Je suis paniquée, énervée, abattue… il ne peut pas disparaître de mon champ gravitationnel pendant autant de temps, il vient tout juste d’y revenir, j’ai déjà cru mourir quand j’ai décidé de couper tout contact avec lui il y a quelques mois. Je ne m’en rends même pas compte, mais des larmes silencieuses coulent sur mes joues. 

    - Hey ! Ne pleure pas, c’est rien, ça va passer super vite.

    - Mais non, je sais très bien que ça va durer une éternité, on vient de se retrouver, tu ne peux pas partir comme ça…

    - Ben, je ne l’ai pas choisi bébé.

    - Non, je sais bien, mais… mais

    Chapitre 25

    Mais, je t’aime, c’est ce que je voudrais lui dire, je t’aime tellement que ton absence va m’anéantir jour après jour. Mais je me reprends.

    - Mais tu pars quand ?

    - La semaine prochaine. 

    Je retombe dans ses bras. Il est l’homme de plusieurs femmes et moi, je pleure comme s’il n’était qu’à moi… 

    - Pour moi aussi, c’est dur de te laisser, puis je n'aime pas te voir comme ça…

    Il passe sa main sur mes joues et efface les larmes qui s’y répandent encore et encore. Je l’embrasse, notre baiser a un goût salé à cause de mes pleurs. Mon maquillage coule peut-être, la tête que je dois avoir n’est pas très sexy, mais je m’arrache à sa bouche pour me relever, j’enlève ma robe. 

    - Putain, tu vas m’achever ! 

    - Si tu es trop crevé, je comprendrai…

    - Pas pour ça, pas pour toi.

     

    Chapitre 25

    Il passe ses mains sur mes fesses et embrasse mon ventre, il me fait basculer sur lui et promène sa langue sur ma poitrine, remonte jusque dans ma nuque, la trace qu’il a laissé la dernière fois s’estompe un peu, mais vu comme il me mord fort, elle risque bien de réapparaître ! J’attrape sa main pour la passer entre nous, sous ma petite culotte.

    - J’adore ce que tu portes, t’es tellement sexy.

    - J’ai mis ça pour toi…

    - Putain, tu me rends fou, je vais tellement te faire l’amour que tu t’en souviendras encore pendant que je serais loin.

    Chapitre 25

    Hein ? Je ne sais pas si je suis plus attirée par le fait que je le rende fou ou parce qu’il a dit « me faire l’amour » ce n’est pas son langage habituel, il aurait plutôt dit « baiser » ! Alan me fait revenir au feu de l’action quand il commence à faire entrer et sortir ses doigts en moi. Je le laisse envahir ma bouche avec sa langue, le laissant aspirer mes gémissements. Il retire ses doigts, j’en profite pour le débarrasser de son t-shirt, j’embrasse son torse et je vais lui lécher le cou, pour une fois, c’est moi qui le mords, je sais que personne ne l’a jamais mordu, il n’a jamais eu la moindre petite marque. Il pousse un petit son d’appréciation. Je me lève pour enlever mon soutif, je me baisse pour retirer mes bottes et mes bas.

    - Non, laisse-les ! M’interrompt-il.

    Le petit coquin, je rougis, il attrape ma culotte et la fait glisser par-dessus mes chaussures. Je me dirige vers le petit meuble de chevet à droite du canapé, dans le petit tiroir du bas, caché bien au fond, j’attrape de quoi lui laisser quelques opportunités de me souvenir de lui pendant qu’il sera absent.

    - Tout ça !? Tu es insatiable ma parole ! Si on finissait déjà ce qu’on a commencé, on verra pour le reste plus tard !

    Il dit ça en retirant ce qu’il lui reste comme vêtements, je ris, car j’ai en main un lot de 6 préservatifs, je ne compte pas me servir des six, un sera déjà suffisant. Je m’agenouille devant lui, il a les yeux qui pétillent, la dernière fois qu’on s’est retrouvés, il m’a empêché de lui donner du plaisir, je compte bien lui faire la gâterie de sa vie. Au bout de plusieurs minutes, il m’arrête et je me relève, cette fois-ci, on se protège, hors de question de jouer avec le feu encore une fois. Alan est assis, je me mets à califourchon sur lui et je mène la danse, j’aime être là meneuse, mais j’adore quand c’est lui qui prend les choses en main, ce qu’il finit par faire en changeant de position. Il est derrière moi, il va plus vite et mes ongles se plantent dans le canapé quand je crie une dernière fois, il ne tarde pas à me rejoindre.

    Chapitre 25

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    Alan est monté dans la salle de bain, j’en profite pour remettre ma culotte et j’enfile son t-shirt, il sent bon son odeur, je suis en train de le renifler quand il me surprend.

    - Il est propre, je l’ai mis avant de venir !

    Je ne peux pas m’empêcher de rougir, j’ai vraiment l’air d’une idiote à sentir son t-shirt. Je ne sais pas si je dois lui dire que j’aime son odeur tout comme je l’aime, bon, je garde la dernière partie pour moi.

    - J’aime sentir ton parfum !

    Il me sourit avant de me rejoindre sur le canapé et m'embrasser comme il sait si bien le faire. 

    - Je t’en laisserais quelques-uns pendant mon absence, tu sais comme pour les chiots, pour qu’ils aient l’odeur de leur maître !!

    Chapitre 25

    Je suis choquée et amusée de ce qu’il vient de me dire, avec lui, je ne prends pas les choses au pied de la lettre. Je lui donne une claque sur l’épaule.

    - P’tit con !

    - P’tite garce !

    Je suis sûre qu’il sait très bien l’effet qu’il me fait en me disant des trucs comme ça hors contexte. Je l’embrasse. Une fois la passion retombée, je finis par me demander s'il fait pareil avec les autres filles ? Est-ce qu’il les met toutes dans cet état en les traitants de petite garce ? Est-ce qu’il a promis des t-shirts à toutes les autres ? Putain, pourquoi je pense à ça, j’ai envie de me frapper.

    Chapitre 25

    - Tu penses trop ! Tu as des petites rides qui se forment sur ton front !

    Je touche l’endroit pour vérifier, mais évidemment, il se moque de moi, il rit, il a raison, c’est vrai, je pense trop. Il est un peu plus de 20h, le temps a filé à une vitesse folle, c’est toujours comme ça quand il est là… Et bientôt, il ne le sera plus, ça m’attriste, je m’efforce de ne pas trop y penser et de garder un visage normal.

     


     

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