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     Après l’annonce d’Alan, j’ai le cœur en morceaux, je me demande comment je vais faire pour survivre sans lui tout ce temps, j’ai peur qu’il m’oublie, j’ai peur de toutes ces filles qu’il pourrait, qu’il va, rencontrer, et s’il trouvait la femme de sa vie ? Je décide de profiter des derniers moments qu’il me reste avec lui.

    - Tu veux manger avec moi ? Je dois avoir des trucs qui traînent dans mon congélo !

    - Ouai, bien sûr. 

    Je me lève du canapé pour me rendre dans la cuisine, il reste allongé et je l’attends allumer la télé. J'ouvre mon frigo, je sors du vin, surtout pour moi, je pense qu’il n'en prendra pas, puis je trouve dans mon congélateur des restes de gratin.

    - Ça te va du gratin réchauffé ?

    J’ai parlé assez fort, mais il ne répond pas, la tête dans le congèle, je l’appelle un peu plus fort, quand je vois qu’il ne répond toujours pas, je me demande ce qu’il fait. En passant par l'arche, je le découvre, endormi paisiblement. Il est si tranquille, il ne ressemble pas à un briseur de cœur, il a l’air d’être à moi tout entier. Je décide de ne pas le réveiller, je reste assez loin pour ne pas être tentée de le toucher, j’ai finalement un peu de temps avant qu’il se lève, je décide de lui préparer quelque chose de neuf ! Bon, je ne suis pas très douée en cuisine, mais je fais des spaghettis bolognaise, un plat inratable, je suis sûre de ne pas le faire cramer ! Au bout d’une heure, j’ai fini. Je pose quelques bougies par-ci, par-là, puis je m’en vais le réveiller, mais il est tellement beau, puis il avait l’air si fatigué aussi, je pose doucement ma main sur son torse et je la remonte jusqu’à son visage, il tressaille dans son sommeil, je l’appelle doucement et plusieurs fois.

    Chapitre 26

    - Alan, réveille-toi !

    Je me rends compte que je ne lui ai jamais donné de petits noms, lui me dit souvent « bébé » mais je n’ai jamais trouvé de surnom pour lui, je ne sais pas si j’en éprouve le besoin, puis je me demande souvent si je suis la seule « bébé » de son répertoire… sa main qui m’attrape rapidement le poignet me fait revenir dans mon salon.

    - Je me suis endormi comme un crétin !

    - Tu étais crevé, j’en ai profité pour te faire un truc à manger !

    Il s’assoit et pose sa main sur ma cuisse nue avant de se lever et de tendre une main vers moi.

    - Ça tombe bien, je meurs de faim !

    Il finit toute son assiette avant de me dire que c’était très bon et que ça le change de ce qu’il mange le reste du temps. Je sais ce que c’est, moi aussi, je mène une vie de célibataire. Il m’aide à débarrasser et remplir le lave-vaisselle. Alan saisit ma main et me fait tourner sur moi-même, me colle près de lui pour danser, comme il l’avait fait il y a quelques mois, quand il essayait d’être quelqu’un d’autre. Je trouve ça inattendu, il me sourit, je ne peux pas m’empêcher de faire pareil, il loge son nez au creux de ma nuque pour m’embrasser doucement. Comment fait-il ça ? Comment fait-il pour que je le laisse continuer toute cette mascarade alors que j’en veux plus ? Je devrais lui dire, c’est moi ou c’est les autres, au lieu de ça, je le laisse faire de moi une des autres. C’est lui qui brise le silence entre nous.

    - Ce t-shirt te va presque mieux qu’à moi ! 

    - Il est un peu court, mais ça va ! 

    - Ah bon, je ne trouve pas moi, au contraire, je trouve qu’il est bien trop long.

    Chapitre 26

    Alan attrape mes fesses à pleines mains, il m’embrasse, je me retrouve contre l’ilot central.

    - Est-ce que tu es prête pour un second round ?

    Il dit ça en glissant ses doigts en moi et en les faisant bouger, je ne réponds pas, je gémis, il s’arrête pour m’asseoir sur l’ilot et enlève ma culotte.

    - Je crois que maintenant, tu l’es ! 

    Il ne prend même pas la peine d’enlever son boxer pour me prendre en moins de temps qu’il n’en faut pour me rendre compte qu’il ne se protège pas, encore une fois, j’adore ça, mais je ne veux pas encore prendre de risque.

    - Attends, pas comme ça.

    - Quoi ? J’adore ça et toi aussi, je te promets de m’arrêter cette fois, je n’ai pas vraiment envie de te mettre en cloque, crois-moi !

    Bien que je sois d’accord avec lui, sa façon de me dire ça me glace le sang. Parce qu’au fond de moi, j’espère toujours qu’un jour, il m’aimera, il aura envie de vivre avec moi, peut-être avoir des enfants justement. Je chasse tout ça de mon esprit pour me concentrer sur ce qu’il me fait. Après un moment, il s’arrête. Je suppose qu’il est sur le point de jouir.

    - Tu viens, on va finir ça à l’étage ?!

    Chapitre 26

    Il me fait descendre, j’ai les jambes toutes flagada, je peine à le suivre, il attrape les capotes sur la table basse en me lançant un regard entendu. 

    - Attends-moi, j’ai les jambes engourdies ! 

    - Eh bien, tu es moins endurante que ce que je pensais ! Allez grimpe ! 

    Il me fait signe de monter sur son dos ! Je ne refuse pas l’invitation et il me pose sur le pallier, il enlève le t-shirt que j’ai sur le dos et me pousse dans la chambre. Il me plaque sur la bibliothèque, je pousse un cri de douleur quand une étagère me rentre dans le dos, il s’excuse, je le repousse violemment, presque méchamment, il me regarde avec étonnement puis je lui fais un sourire coquin et il fait pareil quand il se rend compte que je m’amuse ! Je m’approche pour l’enlacer et l’embrasser pendant qu’il attrape mes fesses pour me coller encore plus à lui. 

    - Et si tu finissais ce que tu as commencé, on verra si je suis moins endurante que ce que tu pensais !

    Je le repousse encore jusqu’à ce qu’il arrive au lit, il m’embrasse doucement dans le cou, mon téléphone qui était resté sur la table de chevet se met à sonner et vibrer, quand je reporte mon attention sur ce dernier, je crois être en plein cauchemar, c’est un délire complet, quel n’est pas ma surprise de voir le prénom de « Geoffrey K. » accompagné d’un émoticône cœur jaune ; l’émoticône pour les plans culs, je ne sais pas pourquoi un cœur jaune, mais c’est comme ça que je procède ; je me bloque et je vois Alan jeter un coup d’œil au téléphone, il s’arrête aussi, je sens son rictus, je déteste ça, je ne suis pas comme lui.

    Chapitre 26

    - Pourquoi tu ris ? 

    - C’est « rien d’important » !?

    - Oui, encore plus que tu ne le penses…

    - Mais je n’ai rien dit, je trouve ça amusant que tu me fasses une scène tout à l’heure alors que…

    - Que quoi, Alan ? Tu ne sais rien, tais-toi.

    Voir son petit air condescendant me rend vraiment malade, il s’imagine quoi ? Que chez moi aussi, c’est l’open-bar ? Et bien pas du tout. Je le pousse sur le lit et je m’en vais dans la salle de bain.

    - Oh ! Allez, bébé, reviens ! Tu fais bien ce que tu veux, on n’est pas ensemble.

    C’est qu’il en rajoute en plus, il dit ça quand je claque la porte, je suis nue comme un ver, à l’exception de mes bas et mes bottes, je me trouve ridicule, je me passe un peu d’eau fraîche sur le visage. J’aimerais tant lui crier qu’il n’y a que lui et que j’attends comme une idiote car je l’aime. Au lieu de ça je passe pour une imbécile qui s’énerve toute seule pour rien. Il toque à la porte.

    - Tu veux que je m’en aille ?

    Chapitre 26

    Oui ! Non !! Putain, il s’en va dans une semaine bien sûr que je veux qu’il reste, je gâche stupidement du temps avec lui, qui sait si je le reverrais avant qu’il parte. Je respire un grand coup et j’ouvre la porte.

    - Non ! 

    - Désolé bébé, tu sais que je m’en fous…

    - Mais pas moi, Alan. Je n’ai pas revu ce type depuis des mois et en plus, c’était nul. J’avais oublié que j'avais toujours son numéro. Le cœur jaune, c’est juste pour… les plans culs, mais j’ai que lui.

    Je ne sais pas pourquoi je me justifie, mais je le fais quand même. Je crois que j’ai envie qu’il se rende compte que je ne suis pas ce genre de femme. Enfin plus ce genre de femme, même si je garde mes vieilles habitudes avec mes émoticônes ! 

    - D’accord, tu n'as pas besoin de te justifier avec moi.

    - Pfff, tu ne comprends rien.

    - Explique-moi alors.

    - Non, laisse tomber.

    Je t'aime, y'a pas meilleur explications, crétin. Il me regarde comme s'il se posait des questions, je m'avance vers le lit et m’assois au bord, je prends le téléphone pour le mettre en silencieux et je le jette dans le tiroir. Alan vient s'installer à côté de moi, il embrasse mon épaule et remonte dans ma nuque, je soupire et il s’arrête.

    Chapitre 26

    - T'as vraiment envie qu’on continue là où tu préfères que je te laisse tranquille ?

    - Nooon, j’ai envie que tu restes, j’ai juste du mal à me remettre dans l'ambiance. 

    Je retire mes bas et mes bottes et je me lève pour aller chercher son t-shirt qui est resté sur le palier. Le pauvre, il a un air peiné. Mais franchement ça m’énerve qu’il pense que je suis capable de m’envoyer en l’air avec d’autres mecs, c’est arrivé une seule et unique fois et c’était horrible. Il me prend la main et me ramène à lui.

    - Et si tu venais t’allonger avec moi ?!

    - Quoi tu vas rester là, allonger avec moi, t’as pas mieux à faire ? Avec Lorine ou Loraine par exemple.

    Pourquoi j’ai dit ça, il s’était apaisé. Je deviens bipolaire moi aussi ou quoi ? Il me lance un regard surpris. Comme si c’était un secret. Il se moque de moi et ça m’énerve, tout ça m’énerve. 

    - Tu veux que je parte ?

    - C’est la troisième fois que tu me le demandes, tu sais quoi, vas-t-en, t’as raison.

    Chapitre 26

    Il se lève du lit d’un bond, et tend sa main vers moi, je me demande ce qu’il veut puis je me souviens que j’ai son t-shirt sur le dos, je le retire et garde les bras sur ma poitrine, essayant de croiser les jambes pour en voir le moins possible, comme s’il ne m’avait jamais vu, ce réflexe est complètement débile. Je n’arrive pas à lire en lui, j’aimerais pouvoir savoir ce qu’il pense. Il sort de la chambre et descend les escaliers, il doit se rhabiller puis j’entends la porte d’entrer claquer. Je m’enferme dans la salle de bain.

     


     

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     Je m’assois par terre contre la porte, je commence à pleurer, le genre de crise de pleurs qu’on s’octroie quand on est seule avec soi-même. Un mélange de larmes et de cris, qui ferait fuir n’importe qui. Quand je l’ai vu la première fois, je l’ai juste trouvé mignon, quand il m’a embrassé la première fois, j’étais tellement en colère qu’il veuille cacher ça, quand j’ai découvert sa vraie facette, j’ai laissé couler, car je savais très bien que je tenais plus à lui que je ne voulais me l’avouer. Il a toujours eu cet effet sur moi, un effet paralysant. Il a fallu que je tombe amoureuse du seul mec qui aime plus sa vie de libertin que tout le reste. Je regrette de lui avoir dit de partir, je ne sais pas ce qu’il m’a pris, c’est surement à cause de l’annonce de son départ. Je suis vraiment mal à l’idée qu’il parte, ce n’est pas un mec pour les relations à distances, c’est un mec physique, on ne s’appelle jamais, on s’envoie très peu de messages et quand on le fait, c’est généralement pour se voir dans la foulée et là, il sera à des milliers de kilomètres, directement branché sur un autre fuseau horaire, autant dire que ça va vraiment faciliter les choses...

    Après plusieurs dizaines de minutes à geindre au sol, je finis par me calmer, je me relève, mais j’ai du mal à tenir sur mes jambes, je me rattrape au lavabo, quand je jette un œil au miroir devant moi, je prends presque peur, je me démaquille et me lave le visage à l’eau fraîche. J’ai vraiment froid, je suis toujours complètement nue, je sors enfin de ma salle de bain pour aller chercher un truc en pilou-pilou pour me morfondre encore sous mes couettes. 

    Chapitre 27

    Quand j’ouvre la porte, je regarde par terre, complètement déconnectée, mon regard est attiré par une masse assise sur mon lit, je prends peur et je sursaute. Alan est là, assis, les coudes sur les genoux, la tête dans les mains, il semble aller presque aussi mal que moi. Quand il tourne la tête vers moi, il est tourmenté. Je ne cherche pas à comprendre, je cours et lui saute au cou, il me serre si fort que ça me coupe le souffle, mais peu importe. Il enfouit sa tête au creux de mon cou et je fais pareil. Je respire son odeur, j’enregistre, je grave en mémoire pour ne pas l’oublier. 

    - Tu es revenu… 

    - Hum.

    Il répond avec cette onomatopée, je ne sais pas trop comment le prendre, puis après un bref moment de silence, il continue.

    - Tu crois vraiment que j’avais envie de partir ? De te laisser comme ça ? Tu crois que j’aime te voir et t’entendre pleurer comme tu viens de le faire ? Tu crois que quand on se voit, c’est juste pour baiser ? Tu crois que tu es comme toutes les autres filles ? 

    J’ai l’impression de ne plus respirer pendant un instant, qu’est-ce qu’il veut dire avec toutes ces questions ?

    - Tu ne crois pas que tu comptes un peu plus que toutes les autres ?

    - C’est-à-dire ?

    Chapitre 27

    Pendant quelques secondes, mon cœur s’emballe, je me demande s’il va dire ce que je veux entendre. 

    - Juste que tu comptes plus, je ne serais jamais revenu pour personne.

    Bon, ce n’est pas les deux mots que j’espérais, mais c’est presque tout comme, il est en train de me dire que je suis plus pour lui à ces yeux que n’importe qu’elle autre fille. Je peux me contenter de ça pour l’instant. Je me décroche de son cou pour l’embrasser.

    Il a fini par passer la nuit avec moi, je me suis endormie dans le creux de ses bras, c’est comme ça que je voudrais m’endormir tous les soirs, près de lui. Très tôt le matin, même le soleil dormait encore, il m’a réveillé de la meilleure façon qui soit, finissant ce que nous avions commencé la veille, puis il est rentré se changer pour aller bosser. 

    Il m’a envoyé un message deux jours plus tard pour savoir s’il pouvait passer, comme si j’allais dire non ! Il est arrivé, beau comme un dieu, même si je n’ai pas réellement l’impression d’être objective à propos de lui, et il m’a embrassé comme une âme en peine en arrivant ! Bref, rien de mieux pour commencer cette soirée ! Et les surprises n’étaient pas finies.

    - Salut belle plante ! 

    - Salut ! 

    Chapitre 27

    Il est toujours en train de me trouver des petits surnoms, avec ce qu’il m’a dit l’autre soir, je suis en train de me dire que je suis peut-être la seule à avoir le droit à des petits noms, j’aime cette idée, je souris bêtement. 

    - Tu es prête à sortir ? Je t’emmène manger !

    Je suis plus que surprise, Alan, m’emmène manger, c’est vrai que chaque fois qu’on se voit, c’est toujours seuls, à la maison. J’adore l’idée de sortir, avec lui en plus. Je détaille ma tenue en cinq secondes, je ne vais pas sortir comme ça !

    - Tu sais que tu n’es pas obligé de faire ça, je suis déjà à toi… enfin, tu peux m’avoir quand tu veux ! Je reviens vite, je vais enfiler autre chose !

    Je bégaye et tente de me rattraper, c’est vrai, je suis à lui, mais bon ce n’est pas une raison pour le lui dire comme ça ! Il me sourit et je fille en quatrième vitesse dans ma chambre enfiler une robe. Quand je redescends, il me regarde comme si j’étais le messie et glisse à mon oreille. 

    - Tu es sûre de vouloir aller manger tout de suite ? Je commencerais bien par le dessert moi !

    Je ris à sa remarque. Nous allons finalement manger, il m’invite dans un petit restaurant que je ne connaissais pas. Je me demande s’il a déjà amené des filles ici, il me regarde et je souris mécaniquement.

    - Tu es la première fille que j’emmène au restau ! Si c’est là, la question que tu te poses ! 

    Chapitre 27

    Comment fait-t-il ça ? Je ne dis rien, je me contente de lui sourire sincèrement. Il comprend qu’il a répondu à la question que je me posais dans la tête. Depuis l’autre soir, je me dis que ce n’est qu’une question de temps avant qu’il m’aime peut-être lui aussi. Après le repas, quand je pense qu’il va me ramener, il me propose d’aller au cinéma. 

    - Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait d’Alan ?

    - Quoi ? On ne peut pas changer ses habitudes ?

    - Si, mais fait attention, je pourrais y prendre goût ! 

    Il rit, embrasse ma main, j’accepte son invitation et arrivé devant le ciné, on regarde ce qu’il y a ! 

    - Film d’amour ou film d’horreur ?!

    Il dit « film d’amour » en mimant de se mettre un doigt au fond de la gorge et « film d’horreur » en joignant ses mains devant lui comme un angelot ! Je serais plus tentée par le film d’amour, mais vu la soirée que je viens de passer avec lui, je me dis que je peux lui faire plaisir.

    - Film d’horreur, je ne vais jamais réussir à fermer l’œil de la nuit, et je te préviens, tu ne te plaindras pas de ne plus avoir de bras si j’y plante mes ongles toute la séance ! 

    - Qui a dit que j’allais te laisser dormir cette nuit ?

    Chapitre 27

    Alan parle un peu trop fort et les personnes autour de nous, nous regardent, je me sens rougir automatiquement, il est complètement fêlé ! Il remarque que je suis gênée et il sourit comme un idiot.
    On entre dans la salle pour regarder le film, comme je m’y attendais, moi qui suis une vraie chochotte, j’ai peur constamment, je sursaute et je crie presque, m’accrochant au bras d’Alan, mais je l’avais prévenu ! Il a posé sa main sur ma jambe et fait des petits cercles avec son index. Le film se finit enfin, j’ai vraiment hâte de sortir de cette salle.

    - Tu vois ce n’était pas si terrible ?

    - Tu rigoles ? C’est la dernière fois que tu me traînes devant un film d’horreur !

    Il s’arrête un instant puis me regarde.

    - Tu devras me passer de la crème en rentrant, je ne sens plus mon bras !

    J’explose de rire et j’attrape son bras pour le frotter. Il est un peu tard, il n’est pas loin des 23h quand nous rentrons, chez lui, pour changer de ces derniers jours. Il prend ma main dans la sienne et je suis toute contente, on a l’air d’un vrai couple vu de l’extérieur, c’est ce que n’importe qui penserait en nous voyant et j’adore cette idée. On arrive devant mon ancien bâtiment. 

    - Putain, la blague.

    Chapitre 27

    Je ne comprends pas pourquoi il s’exprime comme ça, quand en se rapprochant je fini par découvrir miss Steph la poufiasse. Il a raison qu’elle blague. Est-ce que chaque fois que nous allons nous retrouver quelqu’un va venir gâcher notre moment ou quoi ?? Je me le demande.

    - Alan, mon chou, tu ne réponds pas à mes appels, je me demandais ce que tu faisais, mais apparemment, tu as déjà trouvé de la compagnie pour ce soir. On peut se faire un truc tous les trois si la demoiselle n’est pas trop coincée ! 

    « Mon chou » ce n’est surement pas comme ça que je surnommerais Alan maintenant. Elle ne doit pas me reconnaître, avec le bonnet et l’écharpe dans le noir, je ne lui en veux pas, je ne sais même pas si elle se souviendrait de moi. Par contre qu’elle crève si elle croit que ce soir, elle touchera Alan. Je sais que je suis sa petite préférée et j’ai envie de le lui crier, mais je le laisse régler son problème tout seul.

    - Je n’ai pas pris mon téléphone, depuis quand tu débarques comme ça ? 

    - Depuis que tu me laisses sans nouvelles pendant deux semaines.

    Je sens sa main se resserrer sur la mienne, comme s’il était contrarié qu’elle ait dit ça. Deux semaines qu’il n’a pas vu cette sale garce. Il en a surement vu d’autres.

    Chapitre 27

    - Et bien, c’est que je n’ai pas besoin de toi, tu peux donc rentrer chez toi et y rester si on ne t’invite pas. 

    - Tu en a de la chance qu’il t’ait pêché ce soir, c’est vraiment un bon coup au lit !

    Putain cette connasse me tape sur le système, je retire mon bonnet et desserre un peu mon écharpe. Elle me reconnait, alors qu’on ne s’est vu que quelques fois, je ne pensais pas qu’elle aurait une si bonne mémoire la blondasse. Je voulais laisser Alan gérer, mais je ne peux pas m’empêcher d’ouvrir ma bouche, surtout quand elle commence à me prendre de haut comme ça.

    - Toi ? T’as fini de te taper le blondinet ?

    - Je ne me le suis jamais « tapée » comme tu dis, mais tu as raison, Alan est vraiment un bon coup ! Dommage que tu ne restes pas avec nous ce soir pour te souvenir de ça. Je te souhaite une bonne soirée.

    J’appuie fermement la main d’Alan pour qu’il s’avance et ouvre la porte et nous laissons miss pimbêche dehors, toute seule ! Arrivés devant la porte de l’appartement, il me regarde gêné.

    Chapitre 27

    - Désolé pour ça… pour une fois que je décide de laisser mon portable ici pour ne pas avoir de problèmes, c’est elle qui débarque.

    - Pas de soucis ! 

    Il me regarde comme si j’avais une patate au milieu de la figure ! Il s’attendait probablement à ce que je m’énerve encore une fois, que je lui fasse une scène. J’avoue que tomber sur elle ne m’a pas vraiment enchanté, mais après cette bonne soirée, je n’ai pas envie de tout gâcher pour rien.

     

     


     

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     Alan, le restaurant, le cinéma, c’était une soirée parfaite jusqu’à ce qu’on tombe sur Miss blondasse, qui vient se la raconter parce qu’elle prétend connaître Alan. A-t-elle déjà partagé autre chose avec lui que des parties de jambes en l’air ? Je ne crois pas, donc qu’elle ne vienne pas là me narguer alors que ce n’est qu’une passade, j’en suis sûre. Alan me dévisage toujours, se demandant si je suis sérieuse.

    - Quoi mon chou ? 

    - Je ne sais pas, je ne m’attendais pas à cette réaction ! 

    - Elle est dehors dans le froid et moi, je suis avec toi ! Je crois que ça fait 1 point pour la brune ! 

    - Très sympa, ce que tu lui as dit ! Alors comme ça, tu trouves que je suis un bon coup ?

    - Si tu n’ouvres pas la porte, je ne pourrai pas m’en souvenir ! 

    - Sinon on peut faire ça ici ! 

    - Mais t’es un grand malade ! Ouvre, dépêche-toi ! 

    Chapitre 28

    Il rigole et me saisit les hanches pour me rapprocher de lui, il embrasse doucement ma joue puis nous fait entrer. On se débarrasse des manteaux et compagnie puis il m’entraîne dans la chambre, il se jette sur son lit, comme un gamin, je le rejoins, il est allongé et je m’installe sur lui. Je remarque qu’il ne m’a pas encore sauté dessus, c’est presque un miracle ! Il caresse doucement mon visage. 

    - Est-ce que tu veux regarder un autre film ? Manger un truc ? Faire quelque chose ?

    - Est-ce que toi t’as envie de faire quelque chose ?

    - Avec toi, toujours ! 

    Son sourire en dit long, mais il ne fait rien, j’avoue que je suis un peu perturbée, ce n’est pas le genre de soirée dont j’ai l’habitude avec lui, c’est comme s’il avait envie de me montrer, enfin, ce qu’il m’a dit il y a deux jours, que je compte plus pour lui que les autres. Je trouve ça adorable. Je remonte doucement sur lui pour aller l’embrasser avidement, il continue à résister à me basculer sur le côté, alors que je sens très bien à quel point je lui fais de l’effet ! Sans me vanter ! Je ne sais pas si j’ai envie de faire autre chose que de profiter de lui, même si je savoure ce moment de simplicité extrême.

    - Je pensais qu’on allait respecter ton programme de la soirée, tu as dit que tu n’allais pas me laisser dormir !

    Chapitre 28

    Son visage s’illumine, est-ce qu’il a besoin de ma permission maintenant ? Il est vraiment bizarre ce soir !

    - Tu es vraiment bizarre ce soir ! Tu le sais ça ?

    - J’avais envie de te faire plaisir… c’est tout ! 

    - J’ai aimé ! Tu sais maintenant comment me faire encore plus plaisir ?

    Il lève un sourcil dans une question silencieuse, je me contente de lui répondre aussi en silence en glissant ma main sous la ceinture de son pantalon. Il n’attend pas plus longtemps pour faire ce qu’il fait de mieux !

    Au petit matin, je me réveille dans les bras d’Alan, je me souviens de la nuit dernière, elle était parfaite, il était parfait, pourquoi il a attendu de partir pour faire ce genre de choses ? Il me sert contre lui et m’embrasse sous l’oreille, je ne crois pas qu’il puisse y avoir de meilleures façons de commencer cette journée ! Sa vision du « petit-déjeuner » est assez particulière, mais elle me convient ! On finit par se lever et j’engloutis deux tasses de café ! Il me faudra au moins ça pour survivre aujourd’hui.

    Chapitre 28

    - Tu veux rester ? David et Tania devraient rentrer dans la journée ! 

    C’est vrai qu’ils sont partis tous les deux en vacances, on est déjà samedi. Demain, c’est le nouvel an, on a prévu de sortir s’amuser tous ensemble, Alyssa est aussi de la partie, elle vient à la maison, elle arrive ce soir, je ne sais même pas si elle l’a dit à son frère ! 

    - J’aimerais, mais il faut que je rentre, je dois ranger, j’attends quelqu’un ce soir ! 

    - Ah… bien.

    Il a l’air dépité le pauvre, il a dit qu’il s’en fichait de toute façon si je voyais d’autres types alors que sa réaction me dit tout le contraire. J’aimerais le laisser mijoter dans ses pensées, après tout, ça lui mettrait certainement du plomb dans la cervelle, mais je n’arrive pas à être aussi cruelle ! 

    - Ta sœur, elle arrive ce soir ! 

    - Putain, depuis quand tu vois ma sœur plus que moi ?

    - Je ne sais pas, depuis que je la connais ! On se voit demain soir de toute façon ?

    - Ouai, bien sûr ! 

    Il m’embrasse doucement sur la bouche, je commence à me retourner pour partir puis je me ravise en lui sautant au cou pour l’embrasser encore plus passionnément, plus amoureusement et lui glisse un « merci » au creux de l’oreille avant de partir pour de bon. 

    Chapitre 28

    Une fois à la maison, je range un peu et fais un brin de ménage, musique à fond dans toute la maison ! Je suis tellement de bonne humeur que rien ne pourra me gâcher ma journée ! Alan me manque déjà, j’essaie de ne pas penser à lui, mais c’est assez dur. Une fois que j’ai fini de m’activer, je prends une douche et je me mets sur la console. Plusieurs heures plus tard, la sonnette retentit dans la maison, plusieurs fois de suite, inutile de dire que c’est Alyssa, cette gamine est impossible ! Elle peut être si mature et si immature, comme Alan peut être de glace ou de feu, non, non, pas de doute, ils sont bien de la même famille ces deux-là. Quand j’ouvre, elle me saute au cou, c’est son habitude.

    - C’est moi !!!!!!!!!!!! 

    - Oui, ça aurait été difficile de ne pas le savoir !

    - Ça va toi ? Comment tu prends la nouvelle ?

    - Ça va bien ! Si on enlève ce point noir au tableau… 

    - Je serais là moi ! Enfin, je viendrais te voir dès que je le pourrais ! 

    - Oui, c’est gentil, même si ça ne remplacera pas ton frère ! 

    - Ouai, c’est vrai qu’il me manque certains trucs !

    Chapitre 28

    Elle dit ça en montrant son entre-jambe, j’explose de rire, au-delà de cet aspect, c’est bien plus qu’il me manquera. 

    - Tu sais qu’il ne s’agit pas que de ça ! 

    - Et bien, tu devrais lui dire ! 

    - Mais t’es malade ! Et le faire fuir, hors de question ! 

    Elle fait un mouvement d’épaule pour signifier son incompréhension face à mon attitude. Puis me sourit.

    - Repose-toi, ce soir, c’est moi qui cuisine ! 

    - C’est gentil ! 

    Elle file en cuisine, elle se débrouille mieux que moi, pour son âge ! J’envoie un message à Alan pour lui dire que la tempête est bien arrivée, il répond rapidement en me souhaitant bon courage et qu’on se voyait demain soir. J’ai tellement hâte de le retrouver. Après avoir traîné sur la télé et mon téléphone pendant un moment, Aly crie de la cuisine que c’est prêt, ça sent bon et en plus, j’ai une faim de loup ! On bavarde de trucs de filles, on rigole, on passe un bon moment. Je suis fatiguée de ma soirée de la veille, je ne traîne pas trop. Je lui ai préparé la chambre à l’étage, mais la connaissant, elle va se coucher à point d’heure, c’est beau la jeunesse ! 

    Chapitre 28

    Lendemain matin, je suis la première debout, rien d’étonnant ! Je prépare le café, m’enfile un bol de céréales et deux tasses de café, je lézarde devant ma télé jusqu’à ce que mon invitée descende vers 11h. À midi, je grignote des cochonneries et à présent, nous sommes deux à lézarder devant une série. On traîne là toute l’aprem avant de manger un morceau sur le canapé, quand soudain Aly regarde l’heure sur son portable en se levant et criant.

    - On va être à la bourre !

    Ça va, je trouve que 2h c’est bien assez pour se préparer, mais je la suis, il ne vaut mieux pas contrarier le démon ! S’en suit un défilé, elle n’approuve aucune tenue que je lui montre, elle me dit que c’est trop proche de ce que voit son frère, et quand elle dit « voit » elle veut plutôt dire « baise », elle veut que je l’éblouisse, que je sois une fille classe, j’ai presque l’impression d’entendre ma mère. Et enfin quand elle trouve une tenue qui lui convient, elle décide de me maquiller, tout de suite, je comprends mieux pourquoi il fallait 2h de battement. Elle se prépare à son tour, elle avait surement tout prévu, car il ne faut pas aussi longtemps pour se préparer. On prend la route pour retrouver les autres. 

    Chapitre 28

    Une fois sur place, Alyssa ne manque pas de me dire « je t’avais dit qu’on allait être à la bourre, mais j’espère que ça en valait la peine ! ». J’espère qu’elle a raison, je cherche du regard les autres, enfin surtout l’homme qui fait battre mon cœur, bien que j’aie hâte de voir mes amis aussi. Je finis par repérer la tête blonde de David, puis celle de Tania et enfin apparaît dans mon champ de vision, Alan, je souris déjà alors qu’il est de dos, en me rapprochant je finis par me rendre compte qu’il discute avec une blonde, ils sont tout sourire, je perds le mien au fur et à mesure que j’avance. L’ambiance est plutôt bruyante, quand David me voit, il me fait un large sourire et me prend très fort dans ses bras, Tania fait de même, c’est Alyssa qui ramène Alan parmi nous en lui tapotant le bras, il s’arrête de discuter avec la beauté blonde pour jeter un œil à sa sœur qui l’embrasse sur la joue, il se met aussitôt à me chercher du regard, je suis sûre qu’il se sent comme un abruti d’avoir était pris la main dans le sac. Quand il trouve enfin mes yeux, les siens s’écarquillent comme deux petites balles, il s’avance vers moi et dépose un petit bisou sur ma joue, il en profite pour me chuchoter à l’oreille.

    - Tu es… vraiment, magnifique ce soir !

    - Tu n’es pas mal non plus !

    Chapitre 28

    Chemise, cravate et pas de jean, ça le change, il est à tomber par terre, pas étonnant que les autres filles le traquent aussi. Tania nous interrompt en attrapant nos mains.

    - C’est le moment de choisir notre chaperon !  

    Quand on sort à l’extérieur, c’est notre premier réflex, choisir notre SAM pour la soirée, ça a toujours été comme ça, même depuis le lycée, nous n’avons jamais plaisanté avec ça. Pour le trouver, on se défie deux par deux en jouant à « pierre, feuille, ciseaux » simple et efficace. Je défie Tania, elle fait la feuille et je fais la pierre, elle gagne, Alan perd contre David en jouant les ciseaux contre sa pierre, c’est donc à nous autre, perdant, de se défier, il me sourit, il est à croquer, on se lance « Shifumi » et il fait pierre alors que je fais ciseaux, il me sourit encore plus satisfait. Il n’aime pas quand je bois, ça l’arrange, on dirait, et même si je suis sûre que lui ne boira pas de la soirée, c’est le deal, notre SAM doit être élu au hasard. Bon, ça ne me dérange pas trop pour une fois, étant donné que je suis responsable de sa sœur, je n’aurais pas abusé de toute façon.

    Alyssa, qui a échappé à la coutume, revient avec deux verres ! Il n’y a qu’elle pour me faire ça !

    - Je n’ai pas le droit de boire !

    Elle me regarde, choquée, regarde mon ventre et revient à mon visage ! Je comprends toute de suite qu’elle est complètement à côté de la plaque ! Je me mets à rire un peu fort, Alan me dévisage. 

    - Non Aly, je suis le chaperon ce soir, tu dérailles complètement ! 

    - Pourquoi vous riez toutes les deux ?

    Chapitre 28

    Je n’ose pas lui dire la raison, c’est franchement gênant comme situation, mais il y en a une qui n’en a pas conscience du tout. 

    - J’ai cru que tu l’avais mise en cloque ! 

    Alyssa continue de rire, mais Alan ne rit pas du tout. Je le vois perdu dans ses pensées, il lance un regard noir à sa sœur avant de partir brusquement. Alan de glace, le retour.

     


     

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     Sacrée Alyssa, elle peut être si énervante parfois, je lui mettrais des baffes, après la gaffe qu’elle vient de faire surtout. Bon même s’il n’y a rien du tout, ça a mis Alan dans tous ses états. Il a peut-être pensé à toutes ses fois où nous avons bravé le danger, je ne sais pas, en tout cas, il n’a pas de soucis à ce faire, je vais bien. Quand sa sœur se rend compte que ce n’était pas aussi drôle qu’elle le pensait, elle s’arrête de rire.

    - J’ai encore fait une gaffe ?!

    - Aly, tu es impossible, tu devrais simplement réfléchir un peu plus avant de parler, surtout avec lui ! 

    - Attends, je vais le chercher il…

    - Non, laisse tomber, laisse-le faire sa vie, je veux m’amuser ce soir, pas lui courir après.

    Elle s’enfile les deux verres qu’elle avait ramenés et me prend par le bras pour rejoindre David et Tania qui sont en train de danser au milieu de la foule. Je les envie tellement tous les deux, ils ont une relation normale, ils vivent ensemble, ils s’aiment. Je danse avec Alyssa quand j’aperçois non loin de nous, une vision d’horreur, je repère Alan qui danse plutôt explicitement avec cette blondasse. Mais putain qu’est-ce qu’il a avec les blondes ? Elle se frotte à lui comme une chatte en chaleur, je suis en train de me répéter dans ma tête « ce n’est pas grave, ce n’est pas grave, ce n’est pas grave », ça va le faire, j’ai choisi d’être l’une d’entre elles, j’assume. Elle finit par se retourner et se mettre sur la pointe des pieds pour l’embrasser gentiment, je ne sais pas s’il a senti le poids de mon regard sur lui, mais il lève les yeux vers moi. En parfait connard, il continue à me regarder et saisit la nuque de l’inconnue pour l’embrasser à pleine bouche. Je me suis arrêté de danser. Il me sourit, mon cœur se serre dans ma poitrine comme si on me l’arrachait, c’est comme s’il attendait que je fasse une scène, que je parte en pleurant comme j’en avais l’habitude. Je résiste et continue de me répéter « ce n’est pas grave, ce n’est pas grave, ce n’est pas grave ». Il veut s’amuser ? Qu’il le fasse, je sais que ce soir, c’est avec moi qu’il rentrera de toute façon. Je prends sur moi et lui souris aussi ! Il a l’air plutôt étonné, il n’a pas compris qu’il vient de déclarer la guerre !

    Chapitre 29

    Voilà comment se passe l’heure qui suit, embrasser et danser avec tout ce qui est du sexe opposé. Et le pire dans tout ça, c’est que je n’agis même pas sous l’effet de l’alcool puisque je n’ai pas le droit de boire. Parfois, il me voit et parfois pas, mais je ne sais pas pourquoi ça m’amuse de me comporter comme lui. Bon, je ne ferais pas ça tout le temps, ce n’est pas vraiment mon genre, puis ça va, je ne pense pas avoir abusé, j’ai dû embrasser seulement trois ou quatre hommes, peut-être cinq. Je me retrouve seule et une main glisse sur mes hanches, pour danser à mon rythme, je sais que ce n’est pas celle d’Alan, une voix rauque, surement due à l’alcool, parle à mon oreille.

    - Salut petite tigresse ! 

    Il me retourne et j’ai en face de moi un grand brun, de magnifiques yeux gris, un sourire à tomber, le gros lot de la soirée.

    - Salut !

    - Justin, moi, c’est Justin et toi ?

    - Petite tigresse ! 

    Je n’ai pas du tout envie de lui dire comment je m’appelle et j’aime bien « petite tigresse », ça définit bien mon humeur de ce soir. 

    - Bien, petite tigresse !

    Chapitre 29

    Il m’embrasse dans le cou, il a les lèvres douces, il attrape ma main et me fait traverser la foule pour se retrouver dans un coin tranquille, je suis contre le mur, d’une main, il est appuyé sur la cloison et de l’autre, il caresse mon visage, je n’ai pas de papillons partout, pas de doute, avec lui, c’est absolument physique, il m’embrasse et descend sa main sur ma cuisse pour la remontrer, il n’est pas là pour perdre son temps le mec, je passe ma main dans son dos puis je finis par me dire que de danser et d’embrasser des types, c’est une chose, commencé à le laisser me toucher comme ça s’en est une autre. Je décide de mettre fin à cette étreinte trop intime pour moi, je retire sa main de ma cuisse et j’entends une grosse voix derrière lui.

    - Là, tu vas trop loin.

    Justin s’arrête et nous regardons. C’est Alan, je le trouve gonflé quand même de venir me dire ça ! Justin se pousse, il est gêné par le regard furieux que lance Alan. Je reste de marbre.

    - Désolé mec, je ne savais pas qu’elle n’était pas seule.

    Puis il s’en va, je pense bien qu’il n’est pas venu là pour se battre, mais plutôt pour profiter.

    - Je te remercie, je sais encore reconnaître mes limites !

    - Tu as atteint MES limites !

    Chapitre 29

    Il est presque en train de crier, il se fiche vraiment de moi.

    - Non mais tu plaisantes ? De quoi tu parles ? Quelles limites ? Ce n’est pas moi qui ai commencé à fourrer ma langue dans la bouche de cette blondasse, et puis d’abord qu’est-ce que t’as avec les blondes ? Tu sais, si tu es jaloux, tu n’as qu’à rester avec moi au lieu de t’enfuir et de courir derrière toutes les gonzesses de la soirée.

    - Je ne suis pas jaloux, je suis juste… 

    - Juste quoi ?

    - Oh tais-toi !

    Je voulais lui crier dessus, mais il m’embrasse, c’est le meilleur baiser que j’ai eu de la soirée. Il me rend complètement malade. Tout ce petit jeu m’a épuisé et il m’embrouille tellement.

    - Ça y est, on a fini de jouer ?

    - Oui, je ne veux plus te voir embrasser d’autres mecs. Je voudrais rentrer et passer le reste de la soirée seul avec toi.

    - Tu décides pour moi maintenant ?

    - Ne fais pas la difficile, je n’ai pas envie de m’engueuler avec toi, je voulais juste voir si tu allais suivre le mouvement, mais j’en ai assez vu.

    Chapitre 29

    Je décide de ne pas lui répondre, je passe devant lui et m’en vais retrouver les autres. Alyssa me voit et m’attrape par le bras.

    - Allez, viens, on va dehors voir le feu d’artifice, dépêche-toi !

    Elle me traine avec elle plus vite que je ne le pense, on se retrouve tous les cinq, je frissonne, Alan se met derrière moi et me réchauffe de ses bras. Tout le monde, ou presque, compte à rebours les dernières secondes de l’année, une année qui aura été riche en rebondissements pour moi, une année où j’ai perdu, mais gagné en même temps, une année qui m’aura apporté de la souffrance, mais aussi de l’amour, une année où j’aurais rencontré l’homme qui fait battre mon cœur, l’homme qui a le pouvoir de l’arrêter aussi, une année gravé en moi. En repensant à tout ça, mon cœur bat à tout rompre, je me retourne, toujours encerclé par les bras d’Alan, je le regarde droit dans les yeux, je veux lui dire que je l’aime, maintenant, je vais le faire, je le fais, je le fais vraiment. Je le dis au moins cinq fois, mais seulement dans ma tête, les mots ne veulent pas sortir de ma bouche, je me contente de l’embrasser quand tout le monde cri « Bonne année ! ». Je ne peux pas faire ça, je ne peux pas dire à cet homme que je l’aime alors que dans une semaine, il partira à l’autre bout de la planète, je ne peux pas, pas maintenant, pas comme ça. On arrête de s’embrasser, on est dans notre petite bulle à nous, alors que les autres s’activent de tous les côtés.

    - Bonne année bébé, qu’elle te réserve pleins de surprises ! 

    Chapitre 29

    Je lui dis « bonne année » simplement, s’en suit les éternelles embrassades et vœux de bonheur avec le reste de la troupe. Je suis épuisée, je voudrais rentrer et il est à peine 1h du matin, le reste de la soirée va être longue, car je sais qu’Alyssa est du genre fêtarde. Ce qui me rassure, c’est qu’Alan a aussi jouait les SAM comme je le pensais, il pourra m’aider avec cette bande d’ivrognes que sont nos amis !


    Le temps file, trop doucement à mon goût, j’ai fini par m’installer dans un coin avec Alan, je crois même que j’ai fermé les yeux un instant. Je voudrais retrouver mon lit. Nos trois compagnons de soirées débarquent devant nous tout sourire, complètement déjantés en s’exclamant qu’ils avaient pitié de nous et qu’ils voulaient bien rentrer. Vu les têtes qu’ils ont, je pense qu’ils en ont bien profité. On rentre tous à la maison, c’est plus simple pour tout le monde, chacun retrouve sa chambre au sous-sol, Aly nous a regardés avec Alan en disant qu’elle ne voulait pas voir ou entendre ce qui allait se passer en rentrant. J’ai rougi, Alan a levé les yeux au ciel et les autres ont rigolé. Quelle équipe ! 
    Une fois la porte d’entrée fermée, Alan m’attire à lui, m’embrasse. Je suis vraiment crevée, j’ai envie de faire un effort pour lui, mais j’ai du mal.

    - Putain, j’ai cru qu’on ne rentrerait jamais. 

    - À qui le dis-tu ! Je suis vraiment, vraiment morte ! 

    S’insiste un peu sur le fait que je sois vraiment fatiguée pour lui faire comprendre que ce soir, je ne vais surement pas tenir la cadence ! 

    - Je sais, viens, on va se coucher !

    Je suis contente le message est bien passé, même si j’ai très envie de lui, je dors déjà sur place ! Il me porte pour aller jusqu’à la chambre et enlève mes vêtements, profitant au passage pour m’embrasser un peu partout. 

    Chapitre 29

    - Je vais te laisser dormir, un peu, mais je t’assure que je vais te réveiller et te montrer à quel point j’ai détesté voir les mains de ce minable sur toi.

    J’écarquille les yeux, déjà, je me demande bien ce qu’il veut dire par « je vais te montrer », puis après je commence à me dire qu’il n’est jamais d’accord avec ce qu’il dit.

    - Tu te contredis Alan, il y a deux jours, tu m’as dit que tu t’en fichais et là, quoi ? Tu joues les mecs jaloux, je ne comprends rien, je ne te comprends pas.

    - Je ne suis pas jaloux, je n’ai… pas changé d’avis, ça m’est égal, juste de voir d’autres mains sur toi, je n’aime pas ça.

    - Tant que tu ne vois rien ça te va, c’est ça ?

    - Ouai, voilà, c’est ça...

    - Je me demande si tout ça finira par me mener quelque part…

    Je n’attends pas de réponse de ça part, j’ai dit ça sous le coup de la fatigue, je me jette sur le lit, je crois que je m’endors presque instantanément, Alan me demande quelque chose, je ne réponds pas puis je l’entends marmonner un truc dans mon oreille et je sens ma bouche répondre automatiquement.
    Je sens la main et la bouche d’Alan sur mon corps, j’ouvre difficilement les yeux, les rideaux sont tirés, mais je vois la lumière passer, il m’embrasse doucement. Un coup d’œil au réveil pour voir qu’il est 11h, il avait dit qu’il me laisserait dormir un peu, il m’a laissé faire ma nuit, même si je ne dirais pas non à quelques heures de sommeil en plus, je suis sûre qu’il s’est endormi, c’est pour ça qu’il ne m’a pas réveillé ! 

    Chapitre 29

    - Salut ma petite marmotte ! 

    - Salut toi, je pensais que tu devais me laisser dormir « un peu » ?

    - C’est ce que j’ai dit, mais je n’ai pas eu le cœur à te réveiller, tu semblais si paisible.

    N’est-il pas l’homme le plus merveilleux de la planète ? Je vois dans ses yeux une certaine tendresse, beaucoup de plaisir et quelque chose de nouveau, mais je ne sais pas ce que c’est, il semble différent, il semble heureux. 

     


     

     

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     Lendemain de soirée, même sans alcool, je suis encore dans le gaz, je remercie le hasard d’avoir fait de moi le chaperon de la soirée sinon je serais vraiment en piteux état. Mais me lever près de cet homme me rend vraiment de bonne humeur, je le suis encore plus quand je le vois lui, de bonne humeur.

    - Tu es si adorable ! 

    - N’y crois pas trop, si tu penses échapper à ta sentence vilaine fille, tu te trompes lourdement !

    Il sourit, il a quelque chose de machiavélique dans le regard, je me demande vraiment ce qu’il va me faire, ça n’a pas l’air si terrible, enfin, je ne pense pas.

    - Mmmmh, non, pas de punition, que des câlins.

    Alan rit à ma suggestion et commence à m’embrasser doucement, il est sur moi, caresse mon nez avec le sien, embrasse ma gorge, embrasse ma poitrine par-dessus mon t-shirt, puis l’agrippe pour me le retirer, il embrasse de nouveau mes seins, m’embrasse le ventre, je le sens descendre, je sais ce qu’il va faire, j’en crève d’envie d’avance. Il pose presque sa bouche par-dessus ma culotte puis me regarde, sournoisement et embrasse ma cuisse, je ne cache pas ma déception, je le sens sourire contre ma peau, il embrasse mon genou, le reste de ma jambe, puis il fait pareil de l’autre côté en remontant peu à peu, je me demande quand est-ce qu’il va enfin aller là où je veux sa bouche. Il m’embrasse partout sauf là. Et je suis quasiment à point.

    - Qu’est-ce que tu fais ?

    - Je te punis !

    Chapitre 30

    Je lève les yeux au ciel, j’ai compris sa punition, il va me pousser à bout et ne jamais me donner ce que je veux.

    - Ne me punis pas trop, tâche de te rappeler que je suis là, avec toi ! 

    - Je sais !

    Il enlève le minuscule vêtement qu’il me reste pour enfin me faire décoller, enfin ça, c’est ce que je pensais quand je finis par me rendre compte qu’il s’arrête à chaque fois que je suis près du point de non-retour. Il fait ça une, deux, trois, voire même quatre fois. 

    - ALAN ! Arrête ça !

    Je crie. Il s’arrête. Ce n’est pas vraiment ce que je voulais dire. Il me regarde, lève un sourcil. Je n’ai pas vraiment envie de jouer à ça, je suis furieuse contre lui, même furieuse contre moi, de m’être laissé entraîner dans ce petit jeu stupide, c’est lui qui a commencé et c’est moi qui paie les pots cassés. Je commence à avoir les larmes aux yeux, il s’approche rapidement de moi pour me saisir par la nuque et m’embrasser et murmure contre ma bouche.

    - Désolé, je me suis emporté.

    Il me fait plein de petits bisous à la suite, ça me fait sourire. Puis il retourne finir pour de bon ce qu’il avait commencé. 

    Chapitre 30

    - Ça va mieux beauté ?

    - Beaucoup ! J’espère que tu ne vas pas t’arrêter à ça ?

    Il ne nous en faut pas plus pour continuer sur notre lancée. Je suis toute en sueur, comme si j’avais couru un marathon, alors qu’Alan lui ne montre aucun signe de fatigue, je ne suis vraiment pas endurante. Je remets mes vêtements avant de me blottir contre lui.

    - Tu vas faire quoi cette semaine ?

    - Bosser ! 

    - En dehors de ça, andouille ! 

    - Baiser ! 

    J’apprécie vraiment sa réponse, non, je plaisante ! Vraiment, ce mec n’a aucun tact et après ce qu’il vient de me faire, parce qu’il a trouvé que j’étais allée trop loin avec ce type à la soirée, il ose me dire de but en blanc qu’il va voir d’autres nanas quoi. 

    - Waouh, quel plan… vraiment ! 

    - Quoi, tu n’apprécies pas le programme que je t’ai organisé ? 

    Je lève la tête vers lui, je me demande vraiment s’il pense ce qu’il dit, ou s’il se fiche de moi.

    Chapitre 30

    - Avec moi ? Toute la semaine ? 

    - Oui, avec toi. Avec qui crois-tu que j’ai envie d’être avant mon départ ? 

    - Je ne sais pas, Steph ? Ça fait un moment qu’elle ne t’a pas vu apparemment mon chou !

    - Ne m’appelle pas comme ça ! Et je m’en balance de cette fille, elle sait très bien comment ça marche et puis d’abord, on ne peut pas parler de nous et de la semaine que nous allons passer avant que ça ne vire au drame ?

    J’analyse vite fait sa phrase ! Il n’aime pas quand je l’appelle comme elle, moi non plus d’ailleurs, je dis ça pour le taquiner, mais je m’abstiendrais à l’avenir. Il s’en balance de cette folle, encore un point pour la brune ! Je jubile, si tu savais ma pauvre Steph, tu ne viendrais pas chaque fois qu’il te sonne ! Quand il dit « nous » mon cœur fait, un grand BOOM dans ma poitrine, pourtant, il ne parle que de sexe, pas d’amour, mais je ne sais pas, ce mot me donne un petit peu d’espoir, quand il dit des trucs comme ça, j’ai envie de lui dire que je l’aime, je le lui dis chaque fois que je le regarde. Je m’approche de lui pour l’embrasser. Je me demande comment il fait pour ne pas voir, pour ne pas comprendre depuis le temps, lui qui lit si facilement en moi, que je l’aime, plus que tout, plus que ma vie, que je le laisse faire de moi qu’une simple coquille vide, est-ce qu’il le sait déjà ? Est-ce qu’il s’en fiche ?

    - Je… j’aime le programme que tu as prévu, s’il est avec moi. Est-ce que je vais te manquer ?

    Pourquoi j’ai posé cette question, je joue trop la fille sentimentale là. Surtout que lorsque je dis ça, j’ai des yeux larmoyants. 

    - Oui.

    Chapitre 30

    C’est tout ce qu’il répond, je tourne la tête pour la reposer sur son ventre, il caresse doucement mes cheveux, je ferme les yeux pour apprécier le moment, je n’arriverais plus à me passer de lui. Je voudrais le lui dire, mais je ne veux pas qu’il se sente piégé avec moi. 

    - Bébé ? 

    - Quoi ? 

    - Et moi ? Est-ce que je vais te manquer ?

    Putain, il est sérieux en posant cette question ? Je le suivrais jusqu’au bout du monde pour être avec lui, pour ne jamais le quitter. Je ne réponds pas tout de suite à sa question, je me contente de me redresser et de me jeter à son cou, il est surpris, je le serre si fort que j’en ai mal aux bras. 

    - Oui, évidemment, comment je vais faire sans toi pendant des mois ?

    - Tu… est-ce que… est-ce que tu m’attendras ? 

    Là, c’est moi qui suis surprise ! Je ne m’attendais pas à ce qu’il me dise quelque chose comme ça. Même s’il est évident que je l’attendrai, je ne veux que cet homme dans ma vie. Je lâche sa nuque pour le regarder dans les yeux.

    - Oui ! 

    Chapitre 30

    Je voudrais lui dire plus, que je l’attendrais toute ma vie s’il le fallait, par exemple, mais je ne veux pas en faire trop. Je l’embrasse à la place, mon baiser se fait langoureux, mais surtout très amoureux. Plus de d’habitude en tout cas. On reste finalement près d’une heure enlacés sur le lit, à se câliner, s’embrasser, se chamailler, je pourrais faire ça tous les jours de ma vie. Il replace une mèche de cheveux derrière mon oreille et il me regarde comme s’il allait me manger toute crue, chaque fois qu’il fait ça, je fonds. Une voix familière nous tire de notre petit moment rien qu’à nous.

    - Quand vous aurez fini de baiser peut-être que vous viendrez nous rejoindre ?

    C’est Alyssa qui crie du bas de l’escalier. Alan à l’air furieux, moi ça me fait rire, je me suis habituée à son grain de folie. Voilà qui nous ramène à la réalité. Il se lève pour enfiler son t-shirt et son pantalon, je fais de même. Il m’agrippe par la taille pour m’embrasser encore, lui non plus n’a pas envie de laisser se super moment derrière nous. Une fois en bas, il attrape sa sœur pour la malmener amicalement, David et Tania sont dans la cuisine, café en main. Tout le monde à la tête à l’envers et des valises sous les yeux. Le retour au boulot, demain, va être vraiment difficile, il me reste 5 jours pour profiter d’Alan, c’est bien trop court. À 17h, tout le monde rentre, même lui, reste seulement sa sœur pour me tenir compagnie pendant encore une toute petite heure, mais je sais déjà qu’elle sera de retour dans un mois, pour mon anniversaire, elle a dit qu’elle ne voulait pas rater ça. 

    Alan et moi, nous sommes vus tous les soirs après le boulot, sans exception, je pensais qu’il allait être lassé, mais pas du tout. Il m’a encore amené au restaurant, au cinéma, et même faire une balade nocturne, en dehors du programme qu’il avait prévu et qu’il a tenu ! Je sais au moins que cette semaine, il n’a vu personne excepté moi. Vendredi soir, notre dernier soir ensemble, je me suis arrangée avec une collègue pour échanger nos jours de repos pour avoir mon samedi de libre pour lui. J’ai allumé des bougies dans toute la maison, je me suis préparée et je l’attends, je reçois un message de sa part, il me dit qu’il sera un peu en retard. Je n’aime pas trop ça, je commence à me demander qu’est-ce qui peut bien le retarder ? Je fais les 100 pas dans la cuisine quand il sonne enfin, je vais ouvrir et il est caché derrière un gros bouquet de roses, de magnifiques roses, il le décale et me sourit.

    - C’est à cause d’elles que je suis en retard, désolé ! 

    Chapitre 30

    Alan, mon Alan, l’homme de plusieurs femmes, celui qui vit pour lui et n’a aucune attache, devant ma porte, avec un bouquet de roses… je rêve. J’ai déjà eu le droit à ma petite rose, il y a longtemps ; d’ailleurs, je le suspect d’avoir fait tout ça juste pour me mettre dans son lit et il y est arrivé le filou ; mais jamais à autant de marque d’affection de sa part, cette semaine a été vraiment la meilleure semaine depuis que l’on se connaît. Il a vraiment fallu qu’il soit obligé de quitter le pays pour être quelqu’un d’autre ou en tout cas y ressembler. Il entre et je l’embrasse sur la joue. Je récupère mes roses pour les installer sur la table basse.

    - Un si gros bouquet pour un si petit baiser ? 

    Alan dit ça en retirant sa veste, alors que je suis dans le salon, il me surprend quand je me retourne et que je tombe nez à nez avec lui. Il m’attrape par les hanches et je m’accroche à son cou pour l’embrasser passionnément. 

    - Merci, elles sont magnifiques, tu… m’impressionnes ! 

    - C’est toi, tu me fais faire des trucs incroyables.

    - Ah oui ? J’aime beaucoup ça.

    - Moi aussi, j’aime te faire plaisir. 

    - Je suis plus qu’heureuse, je veux profiter de ces derniers moments au maximum. 

    Chapitre 30

    Est-il en train de changer ? Pour moi ? Je l’espère ! Je me retiens de pleurer, j’ai une grosse boule dans la gorge qui me fait terriblement mal. Ce sont nos derniers moments, notre dernière soirée, il part demain en fin d’après-midi, je me suis retenue autant que j’ai pu, mais rien que d’y penser, je commence à pleurer comme une madeleine. J’ai l’impression qu’on est en train de retirer mon cœur de ma poitrine, c’est une douleur atroce. Je suis effondrée.

     


     

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